Military history—The Dardanelles (continued): Setback at Gallipoli
Histoire militaire - Les Dardanelles (suite) : échec à Gallipoli
Comme la campagne des Dardanelles n’avait fait l’objet d’aucune planification, ni anticipation, lorsque l’effort naval a dû être basculé vers un effort terrestre, toutes les options étaient ouvertes. Certains, estimant impossible un succès aux Dardanelles, se montraient partisans d’une action débouchant de Salonique, et dirigée contre l’Autriche. D’autres préconisaient le forcement des détroits par leur rive asiatique. Finalement, le commandement britannique opte pour une action en force sur la presqu’île de Gallipoli, visant à s’emparer du plateau de Kilid Baltar sur la rive Ouest du défilé de Tschanak dont la possession assurerait le contrôle du défilé. L’attaque principale devait être portée sur la pointe Sud-Ouest de la presqu’île, dans la zone de Sedul-Baltar (ANZAC et 29e DI) tandis que les Français exécuteraient une diversion sur la rive asiatique à hauteur de Koum Kalé. Parallèlement, deux démonstrations navales, destinées à induire l’ennemi en erreur, devaient être exécutées, l’une au Nord, dans le golfe de Saros, face au plateau de Belair, l’autre sur la côte asiatique, au nord de Koum Kalé.
L’opération est déclenchée le 25 avril. Sur la côte asiatique, une brigade française parvient à s’emparer du village de Koum Kalé, mais le général Hamilton la bloque et la rappelle sur la rive Nord du détroit où les combats sont durs. Sur la pointe Sud-Ouest de la presqu’île que domine le piton d’Achi Baba, flanqué par le fossé à pic de Kérévès-Déré, les ANZAC et la 29e DI britannique sont cloués au sol à quelques centaines de mètres des plages et ne parviennent à prendre pied et à s’emparer de la première position turque que le lendemain, au prix de pertes sévères. Liman von Sanders a jeté dans les combats du Sud, ses deux divisions réservées du Belair. Le rapport de force est très défavorable aux assaillants. C’est seulement le 1er mai que les Alliés parviennent à établir un front cohérent devant l’Achi-Baba, mais leur tête de pont n’a aucune profondeur et leurs réserves s’amenuisent. Hamilton demande des renforts. Londres lui envoie une division depuis l’Égypte et la France, la 156e DI.
Le 8 mai, les Alliés lancent une attaque générale pour enlever les hauteurs de l’Achi-Baba. Le corps français d’Amade est chargé de l’effort principal, frontal, tandis que les Britanniques tentent un débordement par le Nord. Au bout d’un effort de trois jours, les deux divisions d’Amade atteignent leur premier objectif, et cessent leur progression, épuisées. En quinze jours, elles ont perdu plus de la moitié de leur effectif, 246 officiers et 12 632 hommes. Les Turcs accusent également de lourdes pertes.
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