D'emblée, l'auteur situe son propos en plaçant l’École spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr-Coetquidan dans ce que ion convient, en France, d'appeler « les grandes écoles ». On sait que, dans notre pays, à côté des universités, il existe un ensemble d'établissements publics et privés qui ont cette qualification. Les armées n'y échappent pas, avec des institutions dont les plus anciennes sont Polytechnique et Saint-Cyr. À l'intérieur de ce système, d'ailleurs assez contesté actuellement, il importe d'attirer un nombre suffisant déjeunes gens de valeur, mais ion peut aussi se demander comment utiliser d'autres systèmes, et le système universitaire n'est pas un des moindres.
En fait, une très grande partie de cet article concerne, à divers titres, la totalité des corps d'officiers des trois armées. Dans l'Armée de terre, comme il le remarque lui-même, Saint-Cyr ne forme qu'un cinquième des officiers, et d'autres sources de recrutement constituent également ce « vivier de cadres supérieurs » dont elle a besoin. Par exemple, il est particulièrement remarquable de trouver nombre d'anciens de l'École militaire des sous-officiers élèves officiers d'activé (OA) parmi les généraux de corps d'armée. De plus, en insistant sur la formation continue des cadres militaires, l'auteur montre que, dans les armées, il n'y a aucune situation qui soit définitivement acquise par un concours situé au niveau du recrutement. En effet, des remises en question périodiques viennent estomper les origines et favoriser les qualités personnelles,de travail, de réflexion et de jugement.