La revue Défense Nationale ne saurait oublier que la brutale disparition du général Vanbremeersch survient très peu de semaines après que, dans l’exercice de ses hautes fonctions de Chef d’état-major des armées (Cema), il ait manifesté à nouveau, comme il l’avait déjà montré alors qu’il était Chef de l’état-major particulier du président de la République, l’intérêt qu’il portait aux activités de notre Comité d’études de défense nationale (CEDN). Il s’en était en effet très attentivement informé en octobre dernier auprès de notre Président et il avait accueilli lui-même, en décembre, notre Comité lors de sa visite au Centre opérationnel des armées. Il avait alors tenu, en dépit d’un emploi du temps surchargé, à venir répondre personnellement et de façon très franche à nos questions. Lire la suite
Allocution du ministre de la Défense à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le 3 février 1981. Lire la suite
Bataille en Europe : point d'interrogation
Pour sa réunion-débat du 17 décembre dernier, organisée conjointement avec la Fondation pour les études de Défense, le Comité d’études de défense nationale (CEDN) qui édite cette revue avait choisi un sujet sensible, surtout dans la conjoncture actuelle. Si nous en avions accepté le risque, c’est que la question posée est capitale pour la sécurité de notre pays ; il nous aurait paru indigne de l’escamoter de la part d’organismes dont les raisons d’exister sont les études de défense, et dans une revue qui ose s’intituler « Défense Nationale » et se veut indépendante. Lire la suite
Présidant une conférence du haut commandement britannique, Winston Churchill assista d’abord sans rien dire aux débats, puis soudain, il prit la parole et déclara en substance : « Si préoccupé que soit le haut commandement par l’élaboration de sa propre pensée stratégique, il arrivera toujours un moment où il lui faudra prendre en considération l’ennemi ». Lire les premières lignes
La bataille en Europe : point d’interrogation. Je ne pense pas être totalement dénué d’imagination, cependant cette bataille, où interviendraient de part et d’autre et en profondeur des armes nucléaires, je ne l’imagine pas. S’agirait-il d’une bataille rangée sur un front, ou de savants ballets de blindés et d’avions avec attaques, contre-attaques, manœuvres sur les flancs, ou encore de combats isolés au milieu d’une population affolée ayant fui villes et villages ? Je ne me représente rien de tout cela. Lire les premières lignes
Les débats qui, le 17 décembre, ont suivi les exposés des quatre orateurs faisant l’objet des quatre articles précédents, ont donné lieu à une reconstitution qui a été ordonnée suivant quatre idées-forces ; Lire la suite
Comme nos lecteurs l’auront constaté dans les pages qui précèdent, les exposés des personnalités qui avaient bien voulu accepter d’animer notre débat ont été très riches en idées originales, et de leur côté les interventions de nos invités, qui étaient venus très nombreux les écouter, ont sensiblement enrichi la discussion, qui fut fort animée tout en conservant une parfaite tenue. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
Une stratégie de « riposte graduée » (d'aucuns disent « adaptée », ce qui est probablement une meilleure traduction de « flexible response ») est-elle possible ou souhaitable pour la France ? L'auteur cherche à répondre à cette question en rappelant d'abord comment le général de Gaulle avait refusé cette stratégie parce que, mise à la disposition des États-Unis, elle tendait à transformer l'Europe en champ de bataille nucléaire. Il faut donc une dissuasion qui soit proprement nationale. Mais notre meilleure protection n'est-elle pas aussi l'incertitude qui doit régner sur la manière dont la France engagerait ses moyens militaires ?
D'emblée, l'auteur situe son propos en plaçant l’École spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr-Coetquidan dans ce que ion convient, en France, d'appeler « les grandes écoles ». On sait que, dans notre pays, à côté des universités, il existe un ensemble d'établissements publics et privés qui ont cette qualification. Les armées n'y échappent pas, avec des institutions dont les plus anciennes sont Polytechnique et Saint-Cyr. À l'intérieur de ce système, d'ailleurs assez contesté actuellement, il importe d'attirer un nombre suffisant déjeunes gens de valeur, mais ion peut aussi se demander comment utiliser d'autres systèmes, et le système universitaire n'est pas un des moindres. Lire la suite
Une coopération industrielle et économique avec l'Est ne présente-t-elle pas plus d'inconvénients que d'avantages et ne va-t-elle pas alimenter le potentiel militaire de l'Union soviétique ? C'est la question que se pose l'auteur, pour en conclure qu'une remise en cause de cette coopération Est-Ouest est nécessaire dans un proche avenir, pour des raisons essentiellement politiques, ces relations pouvant survivre dans la mesure où elles correspondent à une nécessité économique. Ces considérations sont reprises et développées dans La Triche (Éditions Lattes) que l'auteur vient de faire paraître dans lequel il généralise, pour l'ensemble des relations économiques, cette problématique des relations entre défense et sécurité.
Le président Reagan a pris ses fonctions le 20 janvier 1981, après un interrègne de plus de deux mois, particularité des institutions américaines qui avait déjà eu de fâcheuses conséquences lors de l'élection de Lincoln, car les principaux États du Sud en avaient profité pour faire sécession. La nouvelle « administration » va se trouver devant de redoutables problèmes. Fera-t-elle mieux que celle qui vient de quitter le pouvoir ? C'est le problème que cherche à élucider l'auteur.
Chroniques
Au moment même où le visage de Périclès prenait place parmi les symboles de l’Europe politique du XXe siècle, un conflit éclatait à propos des prérogatives budgétaires de l’Assemblée parlementaire européenne. L’Italie était une nouvelle fois le théâtre de la lutte entre la démocratie et le terrorisme. L’Afrique se trouvait menacée de déstabilisation à la suite de l’intervention libyenne au Tchad. Quelques jours plus tard, Jimmy Carter quittait la Maison-Blanche et Ronald Reagan recevait en cadeau de bienvenue la libération des otages détenus depuis 14 mois par le gouvernement iranien. La guerre civile ensanglantait le Salvador. Lire les premières lignes
La Conférence de Genève sur l’avenir de la Namibie, qui a tenu ses travaux du 8 au 14 janvier, s’est terminée par un échec. La République sud-africaine et la DTA (Democratic Turnhalle Alliance), principal parti namibien de l’intérieur, ont refusé de signer l’accord de cessez-le-feu prévu par l’ONU pour le 30 mars, que la SWAPO (South West Africa People’s Organisation) était par contre prête à signer. Le cessez-le-feu aurait mis fin à 14 années de conflit armé en Namibie. Lire la suite
Sous la présidence de Ronald Reagan les États-Unis vont-ils se parer à nouveau des attributs de la puissance ? C’est probablement ce qu’attendent leurs alliés et cette question s’est substituée, sous la plume des commentateurs, aux propos désabusés qui avaient cours l’an dernier au sujet de la médiocrité du candidat. Le président Carter a quitté la scène politique sans que la montée des périls lui eût inspiré la rigueur qu’exigeait la situation. On compte donc sur son successeur pour redresser la barre. La forte majorité qu’il a obtenue lors de l’élection lui en donne les moyens, estiment les observateurs. Nul ne doute qu’il en ait la ferme intention. Mais comment cette nouvelle politique va-t-elle se concrétiser ? Lire les premières lignes
• La Military Review, de l’armée américaine, dans son numéro de décembre 1980, publie un article de Michael M. Boll sur Dmitri Ustinov, ministre de la Défense soviétique. Une note liminaire fait remarquer que les principales personnalités soviétiques parlent et écrivent beaucoup, et publient des recueils de leurs discours ou articles. Ustinov n’échappe pas à cette règle, avec un ouvrage de 519 pages, uniquement réservé aux problèmes militaires. Lire les premières lignes
Bien qu’il ne s’agisse pas à proprement parler d’une question de défense en France, on ne peut oublier que des accords de coopération militaire et même de défense existent entre notre pays et certains États africains – accords de défense avec le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la République Centrafricaine, Djibouti et les Comores et accords de coopération militaire avec douze autres États africains – et par conséquent il convient de s’interroger sur les possibilités d’action libyennes au moment où Tripoli vient d’intervenir au Tchad et prépare la fusion avec ce pays. Lire les premières lignes
L’Armée de terre est actuellement dotée d’un casque qui date de 1951 et qui se montre insuffisamment adapté aux exigences actuelles. Lourd et peu pratique, en particulier pour le tir au fusil et le saut en parachute, sa stabilité est en outre difficile à réaliser du fait qu’il est composé de deux parties non solidaires : un casque et un sous-casque. Lire les premières lignes
La destruction du destroyer Eilath en 1967 par les Égyptiens a ouvert, sur mer, le règne des missiles mer-mer et fait foisonner le nombre de petits bâtiments – vedettes et patrouilleurs – porteurs de ces armes. Véritables petits David, ces bâtiments légers, au demeurant peu coûteux, mettent en péril les Goliath que sont, par rapport à eux, les navires de haute mer de plusieurs milliers de tonnes. Lire la suite
À plusieurs reprises, nous avons été amenés à évoquer dans cette chronique les Avions à décollage et atterrissage verticaux (Adav), que ce soit pour souligner l’intérêt que leur porte l’US Marine Corps, appelé à renouveler prochainement sa flotte aérienne de combat, ou plus récemment à propos du Bell XV-15 à rotors basculants. Lire les premières lignes
Durant les derniers mois de 1980 et le début de l’année 1981, des événements survenus en Afrique ou au Proche-Orient ont modifié les préoccupations des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, créant un état d’esprit qui peut avoir des conséquences sur leurs relations mutuelles. Les plus marquants sont le projet de fusion de la Libye et du Tchad, que l’on considère en général comme l’amorce d’un processus d’annexion, l’arbitrage ou plutôt l’entremise algérienne dans l’affaire des otages américains d’Iran, enfin la réunion de Lomé au cours de laquelle le Nigeria a su jouer un rôle déterminant pour faire condamner unanimement l’action libyenne par les 12 chefs d’État présents. Les divisions, qu’ont connues les États de l’Afrique de l’Ouest après la décolonisation du Sahara espagnol, sont estompées par la prise de conscience que les ambitions du colonel Kadhafi ne pourraient être que favorisées par toute crise survenue dans la région et qui, comme ce fut le cas du Tchad, ne trouverait pas une solution rapide. Lire les premières lignes
* J’exclus un retour de la France dans l’Otan… La France souhaite la stabilisation des relations Est-Ouest. Cela suppose en réalité trois conditions : d’abord un rapport d’équilibre dans la sécurité. Il faut d’autre part de la retenue. Et il faut enfin l’exercice des responsabilités face aux problèmes qui se posent. Ces problèmes, ce sont ceux de la prolifération nucléaire, des crises larvées dans telle ou telle partie du monde et de la répartition des ressources d’énergie et des matières premières. Voilà ces trois nécessités : l’équilibre dans la sécurité, la retenue, le sens des responsabilités. Lire la suite
Bibliographie
Alors que l’on trouve de nombreux ouvrages traitant de tel ou tel aspect de la politique étrangère de l’Union soviétique, il n’existait jusqu’à présent, en langue française, aucun volume en présentant une image complète depuis ses origines à nos jours. Cette lacune est heureusement comblée par L’URSS et sa politique internationale. L’auteur, professeur à Montréal, nous avait déjà livré deux livres remarqués : Le conflit sino-soviétique et l’Europe de l’Est, et l’URSS et la révolution cubaine (1959-1975). Son dernier ouvrage suit une progression chronologique harmonieuse. Lire la suite
Les instituts voués aux études politiques et sociales sont très nombreux dans les pays anglo-saxons, particulièrement aux États-Unis. Plus ou moins spécialisés, souvent en cheville avec des universités, ils disposent en général de moyens considérables, publics ou privés, leur permettant d’éditer – toujours avec beaucoup de soin – et de diffuser un grand nombre de titres sur les sujets qui les préoccupent. Leur influence est certaine, dans les milieux gouvernementaux, comme dans les milieux d’affaires. Lire la suite
9 mars 1945 : Craignant une action des alliés qui ferait basculer l’Indochine française, les Japonais attaquent brutalement les unités franco-indochinoises qu’ils se contentaient jusque-là de marquer. Mené avec la dernière détermination, ce coup de force visait à écraser totalement l’autorité et les troupes françaises dans la Fédération, encore gouvernée au nom de Vichy. Lire la suite
Carrefour de civilisations, bras de mer stratégiques, la région du Golfe a fait depuis longtemps l’objet de luttes d’influence entre les puissances locales et les puissances européennes. Lire la suite
Encore que la littérature et l’iconographie consacrées à l’Empire soient considérables, ces trois mots : « La Grande Armée » demeurent trop souvent, dans nos manuels scolaires, une entité abstraite. Tout au plus ceux-ci s’ornent-ils parfois de quelques gravures d’époque ou de la reproduction de quelques tableaux célèbres d’Horace Vernet, qui sont d’ailleurs plus propres à illustrer les épisodes glorieux des campagnes napoléoniennes qu’à dépeindre les misères et les souffrances dont elles furent payées. Lire la suite
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