La crise de la Covid-19 affecte durablement les finances de l’État, avec la tentation de trouver des sources d’économies notamment à la défense. Or, plus que jamais, les investissements prévus par la LPM auront un impact très positif pour notre économie et constituent un levier efficace et pertinent.
Trois lettres pour une relance dédiée à la défense : « LPM »
Three Letters for Recovery Dedicated to Defence: LPM
The Covid-19 crisis is having a long-term effect on state finances, and the temptation is to seek economies—in defence in particular. And yet now, more than ever, the investment planned in the Military Programming Law (Loi de programmation militaire—LPM) will have a positive impact upon our economy, by giving it an effective and pertinent boost.
En 1914, si l’on en croit les travaux de l’économiste Angus Maddison, le choc économique pour la France, né de la première année de la Première Guerre mondiale fut une récession de 7,5 % de son PIB. C’est, à quelques dixièmes près l’estimation, pour la France, qu’a donnée le FMI, suite à la crise de la Covid-19, pour l’année 2020. C’est dire l’ampleur de l’onde de choc qui a percuté notre économie.
La décroissance mondiale que nous venons de subir, bien malgré nous, apparaît pour certains comme une bénédiction. C’est en réalité une calamité. L’Organisation internationale du travail envisage la disparition de 5,3 millions d’emplois dans le monde suivant le scénario le plus optimiste et 24,7 millions dans le scénario le plus pessimiste, sur 188 millions de chômeurs sur la planète en 2019. L’on prévoit enfin une perte économique mondiale allant de 785 milliards d’euros à 3 100 milliards d’euros d’ici la fin 2020.
Dans le domaine de la défense, en même temps qu’elle a montré que les armées étaient toujours au service des Français, la crise de la Covid-19 révèle une certaine fragilité de notre économie de défense et de notre modèle d’armée qui, bien que complet, est dimensionné au plus juste et avec des marges de manœuvre qui pourraient s’avérer ne pas être suffisantes en cas de crise aggravée.
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