L’action militaire française au Rwanda a fait l’objet de nombreuses polémiques. Le récit précis des différentes phases de cet engagement permet de démontrer que nos forces n’ont pas eu la moindre responsabilité dans le génocide des Tutsis et ont agi au mieux dans un contexte compliqué.
L’action militaire de la France au Rwanda (1990-1994)
French Military Action in Rwanda (1990-1994)
French military action in Rwanda has been the subject of much debate. This detailed account of the various phases of the commitment demonstrates that our forces were not in the least responsible for the Tutsi genocide, and that they acted for the best in an extremely difficult environment.
L’objet de cet article est de décrire l’action militaire française au Rwanda dans la période critique marquée par les offensives du Front patriotique rwandais (FPR), composé d’exilés tutsis (1), qui ont débuté en octobre 1990 pour se terminer par sa prise du pouvoir en juillet 1994 après l’attentat contre le président rwandais Habyarimana en avril et le génocide perpétré contre les Tutsis par une forte partie de la population hutue.
Nous commencerons par une sorte d’éphéméride de cette action militaire française en détaillant l’évolution de son volume et de son action. Nous ferons ensuite quelques observations sur sa nature et sa portée.
Éphéméride
Rappel de la situation antérieure à octobre 1990 (première offensive du FPR)
Il n’y a jamais eu d’accord de défense entre la France et le Rwanda. Un accord de coopération militaire a été signé en 1975. Il était limité à la gendarmerie. Son exécution eut pour conséquence la mise en place à l’état-major de la gendarmerie rwandaise et à l’école de gendarmerie de quelques officiers et sous-officiers : 4 en 1975, 6 (2 officiers et 4 sous-officiers) en 1990.
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