Avec une ZEE de 11 millions de km², notre pays doit affirmer sa souveraineté et assurer la sécurité de ses ressortissants, défendre ses intérêts près de ses côtes, mais aussi répondre à ses obligations en haute mer : assistance et sauvetage, protection du transport maritime civil face à la piraterie et au terrorisme, préservation des ressources halieutiques et minières sous-marines, lutte contre les trafics illicites, prévention du risque de déni et/ou d’interdiction d’accès de zones maritimes contestées, adaptation au retour du combat en haute mer, préparation de possibles interventions amphibies, etc.

Le contexte international tendu se caractérise par l’émergence de stratégies de puissance (Russie, Chine, Turquie…) et des menaces multiples, toujours plus complexes et dispersées, combinées à un réarmement naval considérable dans les zones les plus sensibles (notamment Méditerranée et Indo-Pacifique).

Dans ce contexte et cet environnement, la France se veut « une puissance d’équilibres » avec « un modèle d’armée complet et équilibré dans la durée ». La diversité et la répartition planétaire des intérêts maritimes de notre pays dans le monde – une exception stratégique française – expliquent l’exigence de dimension mondiale de la Marine française.