La résilience numérique est une exigence croissante pour préserver notre souveraineté, en particulier dans le champ numérique. Cela impose de limiter ou de contrôler nos dépendances numériques, sachant qu’une totale autonomie est impossible. Ce qui oblige à du bon sens et à anticiper dans un domaine en mutation.
La résilience numérique, un sport d’équipe, et une affaire de bon sens
Digital Resilience: a Team Sport and a Matter of Common Sense
Digital resilience is an ever-growing requirement for maintaining our sovereignty in digital matters. Achieving this implies limiting our digital dependence whilst accepting that total autonomy will be impossible. Common sense and anticipation are needed in this developing field.
Les systèmes numériques deviennent une colonne vertébrale de nos sociétés. Or, l’actualité montre que la menace numérique, qu’il s’agisse de cybercriminalité, d’espionnage ou d’actions de désorganisation contre des acteurs publics est plus présente que jamais. Elle peut toucher les simples citoyens, comme les entreprises et les administrations les mieux protégées. On ne peut pas se protéger contre tout, il faut donc devenir résilient face à la perte ou au dysfonctionnement des moyens numériques, qu’il s’agisse des siens ou de ceux des partenaires avec lesquels nous sommes interconnectés ou qui soutiennent notre activité.
La résilience numérique, bien plus que la protection ou la défense des systèmes d’information, qui sont les deux autres piliers de la cybersécurité telle que définis par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), est l’affaire des métiers et pas seulement celle des équipes informatiques.
Les premières étapes d’une résilience accrue relèvent avant tout du bon sens : connaître les moyens qui soutiennent nos activités, cartographier leurs interconnexions et leurs dépendances en particulier vis-à-vis de ses partenaires externes, définir des objectifs de résilience globaux pour notre organisation ou notre activité, identifier des dispositifs (numériques ou non numériques) et des procédures de résilience, et les tester ! Aller plus loin en matière de résilience nécessite d’interroger des modèles de fonctionnement ou de production issus d’une période de conflictualité réduite, et notamment de réévaluer l’équation « sécurité versus fonctionnalité ».
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