La cyber-électronique – appelée hier guerre électronique – joue un rôle important dans le conflit en Ukraine. Si les résultats russes sont en deçà de leurs ambitions, il reste difficile d’avoir un bilan précis des effets sur le terrain, l’Ukraine bénéficiant de l’appui occidental. Une certitude, la Chine observe avec attention.
L’emploi de la cyber-électronique en Ukraine
Use of Cyber-Electronics in Ukraine
Cyber electronics, formerly known as electronic warfare, is playing an important role in the conflict in Ukraine. Whilst Russian results are falling short of their intentions, it remains difficult to gain a precise account of the effects on the ground. At the same time, Ukraine is benefiting from Western support. One thing is certain: China is watching closely.
En 1992, le général Monchal, alors Chef d’état-major de l’Armée de terre, déclarait « à l’avenir, le maître de l’électron, l’emportera sur le maître du feu ». Force est de constater qu’en Ukraine, le maître du feu ne le cède pas au maître de l’électron et que, si dans la guerre 2.0 l’information – sous toutes ses formes – est une arme, c’est le plus souvent le feu qui est décisif.
Il n’en reste pas moins que les actions cinétiques sont appuyées par des actions cyber-électroniques pour atteindre des objectifs stratégiques, opératifs ou tactiques ; qu’il y a une réelle complémentarité entre cyber et guerre électronique ; que l’emploi massif de téléphones portables équipés d’applications innovantes, de drones et de munitions « intelligentes » pourrait modifier les doctrines en matière de commandement, de contrôle et d’acquisition du renseignement.
De la cyber-électronique
« Les doctrines russes et américaines des opérations futures convergent sur la nature de la manœuvre envisagée, qui devra être une synergie des domaines. […] À cette vision doctrinale, répond un plan capacitaire semblable pour ces deux États dans l’usage des technologies de la deuxième génération du numérique. Dans ce cadre, une cybernétisation générale de l’action est envisagée ([intelligence artificielle], systèmes autonomes, communications globales), ainsi qu’un développement des moyens d’action en profondeur (allongement des portées des tirs indirects, durcissement des moyens de projection) » (1).
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Plan de l'article
De la cyber-électronique
De l’emploi de la cyberguerre
La surestimation des capacités russes et la sous-évaluation
de la difficulté à conduire la guerre dans l’éther
L’efficacité de la défense cybernétique ukrainienne
L’information est une arme, le smartphone en est le vecteur
Vers une transfiguration de l’espace de bataille numérisé ?
Commentaires
Conclusion
Guerre électronique, cyber-électronique, brouillage, renseignement
