Le groupe aéronaval (GAN) constitue un atout majeur pour le contrôle des océans, à condition que son emploi puisse évoluer et s’adapter à une nouvelle conflictualité marquée par la haute intensité. Cela signifie un élargissement du spectre des missions et des moyens dont les drones. Cela exige une réactivité et une adaptabilité élevée, s’appuyant sur une interopérabilité entre alliés.
Conférence navale de Paris 2024 : Quelle évolution pour le groupe aéronaval au XXIe siècle ?
The 2024 Paris Naval Conference: Development of the Naval-Air Group in the 21st Century
The naval-air group (groupe aéronaval—GAN) is a major asset for command of the maritime space as long as its use can evolve and adapt to a new type of high-intensity conflict. This supposes a greater range of missions and equipment, which would include drones. That in turn demands reactivity and great adaptability, supported by interoperability between allies.
Selon le général Thierry Burkhard, Chef d’état-major des Armées (Céma), qui a prononcé le discours inaugural de la CNP 2024, l’actuelle situation stratégique met en lumière le retour du rapport de force comme moyen de régler les différends, avec un usage accru de la force et une remise en cause profonde de l’ordre international. La compétition règne désormais dans tous les espaces communs, en haute-mer tout particulièrement. Le combat naval – sujet de la première Conférence navale de Paris en 2023 – ne peut dès lors plus être considéré comme une simple hypothèse.
Dans pareil contexte, la question de la Conférence navale de Paris n’était finalement plus de débattre de la pertinence du Groupe aéronaval (GAN), selon les termes du Céma, mais plutôt de son utilisation dans un contexte où l’anticipation et la prise de risques deviennent des impératifs stratégiques. La compétition permanente est devenue l’état naturel des relations internationales, et tous les domaines et milieux sont désormais contestés. Dans ce paysage complexe, le GAN émerge comme l’outil de puissance par excellence, capable de déployer une bulle d’hyper-supériorité dans un temps et un espace donnés pour délivrer ses effets et créer des accès, quand il n’y en a plus ou en soutien d’une opération amphibie.
La nécessité de faire face à plusieurs crises simultanées souligne par ailleurs l’importance de la coopération et du combat collectif, en particulier entre les marines de premier rang représentées à la Conférence navale (France, États-Unis, Royaume-Uni, Italie et Inde). Le GAN joue ainsi un rôle essentiel dans le renforcement des alliances et la dissuasion des adversaires potentiels, et se présente comme un remarquable système intégrateur, permettant de mener une diversité d’opérations dans le haut du spectre.
Il reste 87 % de l'article à lire
Plan de l'article