Après la période d’entretien intermédiaire qui avait débuté en mai dernier, le porte-avions a entamé sa remontée en puissance pour être pleinement opérationnel au printemps. Cet arrêt a permis de moderniser plusieurs installations et d’améliorer les espaces vie de l’équipage. Celui-ci a pleinement participé aux travaux et est désormais totalement concentré sur les prochaines opérations du PA CDG.
S’arrêter pour mieux repartir : les enjeux du dernier arrêt technique du porte-avions Charles-de-Gaulle
Maintenance for a Better Future: the Challenges of the Aircraft Carrier Charles-de-Gaulle’s Latest Maintenance Period
After the intermediate maintenance period which began last May, the aircraft carrier began its work-up in order to be fully operational in the spring of 2024. The maintenance period included the modernisation of installed equipment and improvement in crew living spaces. The crew played its full part in this work and is now fully concentrated on the future operations of the CVN CDG.
Au petit matin du 16 mai 2023, le porte-avions Charles-de-Gaulle rentrait « au sec » dans le grand bassin Vauban nord-est de la base navale de Toulon, entamant ainsi une période d’indisponibilité pour Entretien intermédiaire (IEI) de près de huit mois.
Depuis son précédent Arrêt technique majeur (ATM 2, 2017-2018), le porte-avions a parcouru près de 200 000 milles nautiques, soit plus de 9 fois le tour de la Terre. Capacité militaire unique en Europe, le Charles-de-Gaulle n’a, en plus de vingt ans d’opérations, jamais failli à sa mission. Ses catapultes lui permettent de mettre en œuvre des avions fortement armés et à long rayon d’action, ses chaufferies nucléaires lui assurent une endurance sans commune mesure à la mer et son système de combat lui permet de faire face aux menaces les plus évoluées tout en assurant le commandement d’une force navale à la mer. Il permet à la France d’agir en mer et depuis la mer sur tout le continuum « compétition–contestation–affrontement ». Cependant, le maintien du niveau de performance de ce fleuron unique en son genre passe, à échéances régulières, par des périodes d’entretien conçues comme de vraies « opérations ».
L’enjeu de cette IEI, qui s’est terminée en janvier 2024, était de permettre au capital ship de la Marine nationale de rester dans le peloton de tête, en régénérant son potentiel et en le dotant des capacités pour remplir ses missions dans un environnement plus dur marqué par l’hypothèse grandissante d’un engagement subi plutôt que choisi. Nous jetterons d’abord un coup d’œil dans le sillage pour faire le bilan de cette régénération d’une unité militaire dans la force de l’âge, puis nous examinerons les enjeux de la remontée en puissance du couple porte-avions–Groupe aérien embarqué (GAé), avant de porter notre regard sur l’avant et sur les perspectives des opérations futures.
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