En octobre 1973, Israël est surpris par le déclenchement de la guerre du Kippour. Les services de renseignement de Tel Aviv n’avaient pas vu venir l’attaque qui faillit faire perdre Tsahal. Une Commission d’enquête présidée par le juge Agranat s’efforça d’établir les responsabilités et les lacunes qui provoquèrent cet échec. Une telle tâche est délicate et le parallèle avec le 7 octobre 2023 est tentant.
La « Commission Agranat » et la guerre du Kippour : Qu’attendre d’une commission d’enquête sur les défaillances des services de renseignement et de l’armée ?
The Agranat Commission and the Yom Kippur War: What to expect from a board of enquiry into the failings of the intelligence services and the forces?
The Yom Kippur War of October 1973 came as a complete surprise to Israel, since Tel Aviv’s intelligence services had not foreseen the attack which nearly defeated the Tzahal (Israeli Defence Forces). A National Commission of Enquiry, headed by Chief Justice Agranat, was appointed to establish the responsibilities and shortcomings which led to the failure. It was a delicate task and it is tempting to draw parallels with 7 October 2023.
« Toute guerre est fondée sur la tromperie » Sun Tzu, L’art de la guerre
« Une grande victoire constitue un grand danger » Nietzsche
L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a dramatiquement renvoyé les Israéliens aux heures sombres de l’offensive égypto-syrienne qui, cinquante ans plus tôt, commença la guerre du Kippour (1). Comme le 6 octobre 1973, la « dissuasion israélienne » (fondée sur la certitude que devrait avoir tout agresseur potentiel qu’une attaque de sa part donnera lieu à une réplique terrible) n’a pas fonctionné et les services de renseignement n’ont rien vu venir.
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