Les JOP 2024 ont été l’occasion de voir et de comprendre le rôle des armées dans le soutien aux sportifs de haut niveau. Avec 106 athlètes olympiques et paralympiques, et 33 % des médailles pour 13 % des effectifs engagés, le Bataillon de Joinville a démontré son efficacité et contribue au rayonnement de la France et de ses forces armées.
JOP 2024 – La contribution du Bataillon de Joinville : un autre soutien à l’effort national
Olympic Games, Paris 2024—The Contribution of the Bataillon de Joinville: Further Support to the National Effort
The 2024 Olympic and Paralympic Games in Paris were the opportunity to observe and understand the role of the forces in their support for high-level sports men and women. The effectiveness of the Bataillon de Joinville was proven by its 106 olympic and paralympic athletes, and 33 per cent of the medals won by 13 per cent of the personnel committed. A commendable contribution to the broader influence of France and its armed forces.
106, c’est le nombre de Sportifs de haut niveau de la Défense (SHND) sélectionnés en 2024 pour participer aux 33es Jeux olympiques d’été et aux 17es Jeux paralympiques. 33 %, c’est la proportion de médailles rapportées par ces représentants des forces armées à la délégation française dans laquelle ils ne représentaient que 13 % de l’effectif. Mythique au temps de la conscription, le Bataillon de Joinville professionnel est mieux connu au sein de l’écosystème sportif français sous l’appellation plus récente d’« Armée de champions ». Force est de constater toutefois que sa notoriété n’atteignait pas jusqu’ici le grand public. À la faveur des JOP 2024, les sports militaires ont acquis une visibilité nouvelle par les résultats de ces sportifs de la Défense, militaires ou civils contractuels. Grâce aux médailles remportées à Paris, Marseille ou Tehaupo’o (surf !), la contribution des forces armées françaises au sport de haut niveau n’est plus un sujet d’initiés.
En France et chez certains alliés, cette contribution suscite des questions multiples. D’où vient cette efficience des sports militaires ? Pourquoi cet effort des armées au bénéfice du sport de haut niveau ? Quel bénéfice peuvent-elles en retirer, en termes de rayonnement et d’influence, en France ou à l’étranger ? Avec le Bataillon de Joinville, jadis appuyé sur la conscription et aujourd’hui professionnel, les armées disposent d’une pépinière de champions visible, qui les place en tête du soutien étatique au ministère des Sports. Ce que l’on sait moins, c’est que cette Armée de Champions s’appuie en réalité sur un écosystème militaire plus vaste et porteur d’une mission essentielle : entretenir par les sports la capacité opérationnelle des forces armées, en formant des instructeurs spécialisés capables de soutenir les forces physiques et mentales des unités, de la formation individuelle initiale de l’engagé en début de carrière à la gestion collective d’un effort spécifique en mission, pour les 350 000 militaires des trois armées et de la Gendarmerie nationale.
Cette mission de formation, de diffusion des doctrines, d’innovation et de reconstruction des blessés par le sport est confiée au Centre national des sports de la défense et au Commissaire aux sports militaires implantés à Fontainebleau. C’est là aussi que sont recrutés, formés et gérés les SHND du Bataillon de Joinville–Armée de Champions qui ont fait retentir 10 Marseillaise aux Jeux olympiques et paralympiques 2024.
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