Le champ informationnel est désormais pleinement intégré dans les espaces de la conflictualité. Manipuler les opinions publiques est une affaire courante notamment pour la Russie. D’où le besoin pour nos armées de pouvoir contrer cette menace. Le cyber a accéléré la nécessité de pouvoir maîtriser l’information et d’acquérir une supériorité sur le compétiteur. Cela exige de développer une véritable stratégie d’influence.
Les enjeux de la maîtrise de l’information dans les armées, une approche doctrinale
The Challenges of Information Control in the Armed Forces: A Doctrinal Approach
The information battlefield is now fully integrated within the battlefields of conflict. Manipulation of public opinion is daily business, for Russia in particular, hence the need for our armed forces to counter the threat. Cyber warfare has increased the need to be able to control information and gain superiority over the competitor. That in turn requires us to develop a genuine strategy for influence.
« La supériorité dans le champ physique n’a que peu de valeur – à moins qu’elle soit traduite par un avantage dans l’environnement informationnel ».
Laurence Freedman, The Transformation of Strategic Affairs, Routledge, 2006.
« Le mensonge vole et la vérité l’accompagne en boitant. » Cette phrase du pamphlétaire anglo-irlandais Jonathan Swift écrite au XVIe siècle dans son traité sur le mensonge résume à elle seule les défis auxquels sont confrontées nos armées face à la guerre narrative que nous livrent nos adversaires, et parfois nos alliés. L’information a toujours été critique. Ressource autant qu’arme, elle représente un enjeu décisif de la supériorité opérationnelle. Pourtant, le terme reste difficile à appréhender tant il est évident qu’il couvre un large éventail de formes et de sens. À tel point qu’en 2013, la doctrine française prêtait encore au mot « une multitude de sens » rendant « illusoire et trop restrictif de tenter d’établir une définition particulière » (1).
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