Postérieurement au démantèlement de l’Union des Républiques socialistes et soviétiques (URSS) au début des années 1990, plusieurs des nombreux groupes ethniques peuplant la Géorgie ont vivement sollicité leurs revendications d’autodétermination. La guerre a éclaté en Ossétie du Sud et en Abkhazie, et, depuis plus de 10 ans, ces deux régions font acte d’indépendance.

Intrinsèquement aux enjeux séparatistes qui agitent la Géorgie, l’œil du puissant voisin du Nord est manifeste, Moscou essayant de maintenir son emprise sur cet État du Sud-Caucase. La capitale géorgienne Tbilissi a fréquemment accusé Moscou de saper sa souveraineté en soutenant les provinces séparatistes. Malgré la trêve de 1992 qui avait mis fin à la guerre civile en raison d’un accord de cessez-le-feu et la mise en place d’une force tripartite de maintien de la paix composée de bataillons russes, ossètes et géorgiens, les tensions entre Moscou et Tbilissi ont perduré.

Avant le début des hostilités, des frictions ont eu lieu dans les airs et au sol. Les forces aériennes géorgiennes effectuaient des vols de reconnaissance au-dessus de l’Abkhazie, avec l’aide de drones tactiques de taille moyenne Elbit Hermes 450 et de Su-25 Frogfoot de reconnaissance. De facto, ces opérations de renseignements militaires ont conduit à la destruction de quatre drones entre les 18 mars et 4 mai 2008 par un Mig-29 Fulcrum russe et des missiles sol-air abkhazes SA-11 Gadfly. L’été 2008 a été marqué par des échanges de tirs dont la fréquence et l’intensité ont été vertigineuses. La solide tension qui émanait s’est transformée en très peu de temps en un conflit militaire entre des forces régulières.