Après un rapide rappel de la laborieuse montée en puissance de l'Europe de la défense, puis de l'accélération donnée à Saint-Malo, entretenue à Helsinki, Cologne et Feira, le bilan de Nice, particulièrement positif pour la défense, est dressé. Les suites à donner à ce sommet sont développées : mettre en place un dispositif de gestion de crise et se doter d'une capacité autonome d'appréciation, de décision et d'action. Au-delà, il faudra bien s'intéresser aussi à la défense collective, ce qui implique de clarifier les relations de l'Europe avec l'Otan, et donc avec les États-Unis. Déjà la cohérence des actions à mener dans tous les domaines exige des États membres une vision commune de l'Europe qu'ils veulent construire, et une volonté sans faille d'y aboutir.