Le rôle militaire actuel des chemins de fer (II)
Nous avons, en un précédent article (voir le numéro d’avril 1947, p. 483 et suivantes), examiné les mesures prises pour entreprendre, derrière les armées alliées, la remise en marche des chemins de fer français pour les besoins des opérations. Un réseau ferré démoli au maximum, des moyens réunis pour remettre en état la partie utile de ce réseau et lui apporter un appoint de personnel et de matériel, des prévisions codifiées pour l’utilisation militaire des chemins de fer ainsi revivifiés, telles étaient les traits essentiels de cette situation.
Dès le 17 juin, soit onze jours après le début des opérations de débarquement, avant même que soit capturé le port de Cherbourg, point d’où devait partir le seul axe ferré initialement possible, les premiers éléments du M. R. S. américain atterrissent sur la plage de Vierville pour effectuer les premières reconnaissances.
Le port de Cherbourg est pris le 27 juin, sa remise en service prend 21 jours. Les premiers Liberty Ships n’y accostent que le 9 août. Mais dès le 27 juillet, les deux sea trains américains, ces deux bateaux américains spécialisés dans le transport du matériel de chemin de fer, spécialement amenés des États-Unis et les seuls du genre en service dans aucune armée, commencent à y décharger des locomotives et des wagons à l’aide de pontons.
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