Le plan et son exécution
Le Premier Plan de Modernisation et d’Équipement, tel qu’il est présenté dans le rapport du Commissaire Général au Conseil du Plan, a été adopté dans le courant de janvier, successivement par le Conseil et le Gouvernement. Accueilli favorablement par la presse et l’opinion publique, il est apparu rapidement comme un facteur d’unité entre tous les Français, ouvriers, industriels, paysans, techniciens, fonctionnaires. Quelques objections importantes ont été cependant formulées auxquelles, après avoir rappelé brièvement les principes, le dispositif et les articulations essentielles du Plan, nous essayerons de répondre ici. Ce n’est pas un des moindres mérites de l’œuvre entreprise que de susciter une discussion de cette nature, plus fructueuse encore pour les auteurs que pour leurs critiques. Le Plan en sortira nécessairement précisé, amélioré, plus proche de la réalité qu’il a pour objet de transformer.
Son exécution est subordonnée à la réalisation d’un certain nombre de conditions matérielles et financières qui portent notamment sur les disponibilités en charbon, en main-d’œuvre, en devises, ainsi que sur le montant d’épargne disposé à s’investir. Le moment est venu de faire le point sur cet ensemble de problèmes et de répondre ainsi à la question souvent posée : « Quelles sont les perspectives d’exécution du Plan en 1947 ? » La réponse ne peut avoir, bien entendu, qu’une valeur provisoire, mais elle est indispensable pour guider les efforts destinés à surmonter les difficultés que rencontrent la modernisation et l’équipement de l’économie française.
Principes et dispositif du plan
Le Plan peut se ramener à un certain nombre de principes simples. Il est essentiellement :
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