Juillet 1947 - n° 038

Écoutez ce que dit Sun-Tzu :
« L’art de la guerre est d’une importance vitale pour l’État. C’est une question de vie ou de mort, c’est la voie qui mène à la sécurité ou à la ruine. C’est donc un sujet d’étude qu’il ne faut négliger sans aucun prétexte. »
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  p. 3-26

Le Premier Plan de Modernisation et d’Équipement, tel qu’il est présenté dans le rapport du Commissaire Général au Conseil du Plan, a été adopté dans le courant de janvier, successivement par le Conseil et le Gouvernement. Accueilli favorablement par la presse et l’opinion publique, il est apparu rapidement comme un facteur d’unité entre tous les Français, ouvriers, industriels, paysans, techniciens, fonctionnaires. Quelques objections importantes ont été cependant formulées auxquelles, après avoir rappelé brièvement les principes, le dispositif et les articulations essentielles du Plan, nous essayerons de répondre ici. Ce n’est pas un des moindres mérites de l’œuvre entreprise que de susciter une discussion de cette nature, plus fructueuse encore pour les auteurs que pour leurs critiques. Le Plan en sortira nécessairement précisé, amélioré, plus proche de la réalité qu’il a pour objet de transformer. Lire les premières lignes

  p. 27-42

Parmi les destructions systématiques faites par les Allemands lors de leur retraite, il y en a peu qui aient été aussi étendues et aussi considérables que celles qui ont atteint les ports maritimes français. Nous en rappelons ci-après le caractère général puis essaierons de faire revivre l’histoire mouvementée d’un grand port français au cours du conflit mondial. Lire les premières lignes

  p. 43-62

À première vue, dans une guerre future telle qu’on l’imagine, le rôle des troupes alpines semble assez réduit. Pourquoi gravir péniblement des sommets, chercher à s’y maintenir au prix des pires difficultés, alors que la manœuvre par la troisième dimension permet de « sauter » les plus hautes montagnes ? À une époque d’avions à réaction et de projectiles-fusées, la lente progression des unités alpines classiques, leur faible portée d’intervention, le défaut de puissance de leurs feux peuvent paraître de peu d’intérêt. Lire les premières lignes

  p. 63-74

Il ne s’agit pas ici de rouvrir une discussion susceptible de diviser les esprits — en un temps surtout où il importe plus que jamais d’unir les Français devant tant de devoirs positifs. Mais le problème intéresse ou angoisse rétrospectivement trop d’esprits curieux des raisons de la défaite pour que nous ne tentions pas une mise au point aussi objective que possible de la controverse ouverte sur les nombres respectifs des chars français et allemands, le 10 mai 1940. Lire les premières lignes

  p. 75-91
  p. 92-96
  p. 97-110

Chroniques

  p. 111-115
  p. 115-120
  p. 121-125
  p. 126-130

On n’a pas encore oublié que, par l’accord du 4 décembre 1946, les autorités britanniques et américaines ont opéré la fusion économique de leurs zones d’occupation en Allemagne. Le but de cette mesure était double : augmenter la production des industries allemandes, améliorer le ravitaillement de l’Allemagne occidentale. À cet effet, les Anglo-saxons avaient institué cinq commissions distinctes composées exclusivement d’Allemands, et dont les gouvernements locaux auraient exécuté les décisions, sous le contrôle des autorités occupantes. Entré en vigueur le 1er janvier 1947, ce système ne produisit pas les résultats qu’on en attendait : la production du charbon et de l’acier alla en diminuant, tandis que le ravitaillement alimentaire devenait chaque jour plus insuffisant. Lire les premières lignes

  p. 130-135
  p. 135-139

Bibliographie

Commander Kenneth Edwards R.N. : L’opération Neptune  ; Éditions La Jeune Parque, 1947 ; 337 pages - Edmond Delage

La Maison d’Édition La Jeune Parque vient de faire paraître dans sa collection « Pour servir à l’Histoire de ce Temps » une excellente traduction, due à M. Pierre Teilhac, avec 12 photographies hors texte, du grand ouvrage du Commander Kenneth Edwards sur l’« Opération Neptune ». Lire la suite

  p. 140-141

Capitaine C. Michollet : Combats sur les Alpes avec les Chasseurs Alpins des 7e, 13e, 27e BCA, 1944-1945  ; (préface du colonel Vallette d'Osia) ; Société d’Édition savoyarde, 1947 ; 208 pages - Henry Freydenberg

Le capitaine Michollet retrace l’historique des chasseurs alpins en Savoie pendant la clandestinité, puis à la libération. Ces pages sont émouvantes par le récit des souffrances endurées de gaîté de cœur par ces troupes animées du plus pur patriotisme. Ces actions héroïques, quoiqu’en général de petite envergure, nous font revivre les péripéties de la lutte contre l’adversaire et aussi contre les éléments. Après les durs combats, la satisfaction de franchir les cols et d’occuper le Val d’Aoste, puis la mélancolie d’abandonner une contrée de langue française attachée à notre patrie par des liens si intimes. Lire la suite

  p. 141-141

Colonel Philippe Livry-Level : Missions dans la RAF  ; Éditions Mellotée, 1946 ; 173 pages - Edmond Delage

Ce petit livre se lit comme un roman d’aventures, mais quelles glorieuses aventures ! Il est dédié à deux héros anglais : le Group Captain Pickard et le Squadron leader qui ont trouvé la mort le 18 février 1944 en délivrant des Français emprisonnés à Amiens, et il est composé en reconnaissance à la Royal Air ForceLire la suite

  p. 141-142

Maréchal Sir Arthur Harris : Bomber Offensive  ; Éditions Collins, 1947 ; 284 pages - J. H.

« La guerre de Whitehall », tel pourrait être le titre de la première partie du livre de Sir Arthur Harris. Un correspondant militaire d’un journal londonien avait déjà émis des critiques en 1942 sur le débarquement de Dieppe, déplorant que l’on n’eût point fait appel aux bombardiers pour appuyer l’action de l’Armée et de la Marine – mais ni l’Armée ni la Marine n’avaient demandé un tel soutien. Sir Arthur Harris se plaint de ce que, pendant vingt ans, l’Armée et la Marine aient cherché à supplanter la Royal Air Force (RAF). « Seul, Trenchard nous a sauvés », ajoute-t-il, et il range au nombre des ennemis du Bomber Command, – donc de l’Angleterre : la Royal Navy ; l’armée britannique ; la Luftwaffe ; l’administration civile ; les politiciens ; les sous-marins ; le ministère de l’Air, avec Sir Archibald Sinclair ; l’Economist ; la Suède et, en dernier lieu, l’armée allemande. Lire la suite

  p. 142-143

Revue Défense Nationale - Juillet 1947 - n° 038

Revue Défense Nationale - Juillet 1947 - n° 038

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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