Le Service de santé et les enseignements de la dernière guerre
La multiplicité des aspects militaires de la guerre et l’utilisation d’un matériel nouveau fourni par les Alliés ont conduit le Service de Santé de l’armée à transformer son organisation : de cet effort d’adaptation aux enseignements de la guerre nous allons tenter d’établir le bilan sommaire.
* * *
Le développement de la motorisation a été l’élément déterminant de cette évolution. Certes, les médecins de l’ancienne cavalerie connaissaient déjà les difficultés de la relève et du transport des blessés en raison de la mobilité de cette arme. Mais qu’étaient ces difficultés au regard de l’allongement sagittal et de l’étirement frontal des unités motorisées et blindées en fonction des possibilités des engins automobiles ? Pour faire face à des conditions aussi défavorables à son action, le Service de Santé doit être aussi décentralisé que possible. Doté de véhicules aussi rapides que ceux des unités de combat, il doit, comme elles, être pourvu des mêmes moyens de transmission. La motorisation imprime, par ailleurs, aux « pertes » une densité et une gravité particulières. Il est rare qu’un véhicule de combat soit endommagé et que son équipage soit épargné ; les blessures affectent, en général, une sévère gravité ; les brûlures étendues et profondes sont fréquentes.
Il reste 96 % de l'article à lire