Le premier témoignage de notre dossier, celui du commissaire lieutenant-colonel (R) Jacques Aben, met en évidence les difficultés concrètes qui se posent au réserviste désigné pour partir en opérations extérieures (Opex). Comment gérer le remplacement d'un professeur d'université, qui plus est en période d'examen ? Quelles dispositions familiales et administratives doivent être prises ? Enfin, une fois sur place, comment sont attribuées les responsabilités et comment est-on inséré dans le dispositif local ? Ce témoignage nous montre une administration des Nations unies complexe et un réserviste dont l'ensemble des compétences sont sollicitées, humaines, professionnelles ou techniques. Au bilan, il apparaît que le réserviste, par rapport à son camarade d'active, n'est pas un simple remplaçant, mais qu'il est source d'« autre chose », mélange de complémentarité et d'enrichissement par l'apport d'une culture différente.