Après avoir analysé le dialogue du politique et du soldat tel que le décrit le général de Gaulle dans Le Fil de l'épée, l'auteur a déjà mis en lumière la faible pratique de cet échange au sein des États européens, depuis cinquante ans.
Ici, il note qu'à quelques exceptions près, tous les pays du monde libre se contentent d'une participation « à la carte » aux alliances proposées par les États-Unis. Il souligne la fragilité d'un système mondial qui repose sur le seul dialogue entre l'exécutif washingtonien et le Pentagone. Pour lui, la défense européenne en construction se fonde avant tout sur la reprise au niveau national d'un dialogue où pour peu « que l'un manque la réplique, et pour tous les deux, tout est perdu ».