Au-delà de ses aspects conjoncturels et marginaux, au regard des enjeux mondiaux actuels, le différend entre les États-Unis et la France, né de la crise irakienne du premier semestre 2003, ne doit pas être négligé. Il révèle des évolutions profondes, durables et globales qui pèsent d’ores et déjà sur les relations internationales dans leur ensemble. Ces évolutions n’incitent ni au pessimisme ni à l’optimiste sur l’avenir des relations entre la France, l’Europe et les États-Unis. Elles laissent entrevoir une probable et lente refondation de ces relations sur de nouvelles bases.