Au XIXe siècle les géopoliticiens allemands, suivis au XXe siècle par Mac Kinder, donnaient à l’Asie continentale une importance étonnante, la présentant comme une sorte «d’axe du monde ». Un fait, jusqu’ici inaperçu, semble aujourd’hui justifier cette vision stratégique : l’Asie centrale est de nos jours, dans le cadre d’une crise majeure la seule région où interviennent, de façon plus ou moins directe mais réelle, presque toutes les puissances nucléaires avérées : celles du Conseil de sécurité, mais aussi, par effet de proximité, l’Inde et le Pakistan, sans oublier un outsider comme l’Iran.