Cet article est un chapitre de La prochaine guerre, actuellement sous presse aux Éditions Berger-Levrault.
Études et enquêtes - La guerre biologique
Le dernier être vivant à la surface du globe sera quelque insecte perché sur un lichen mort.
W. J. Holland.
La désignation de « guerre biologique », qui est d’ailleurs en usage aux États-Unis, nous paraît, mieux que celle de « guerre bactériologique », couvrir l’ensemble des moyens autres que le fer, le feu et le poison, dont l’homme pourrait se servir pour anéantir ses semblables.
L’objectif immédiat ne se limite pas à l’homme. Si l’on trouve un moyen efficace de répandre la peste bovine, dont la mortalité atteint jusqu’à 90 %, on doit être assuré que les conséquences indirectes, par les pertes d’animaux de trait indispensables dans l’état actuel de l’agriculture européenne, dépasseraient largement l’effet direct sur les populations de la « grippe espagnole » de 1918. Mais pourquoi ne pas ranger sur le même plan que l’épidémie et l’épizootie provoquées l’attaque des plantes utiles à l’homme et à l’animal ? À supposer qu’elle soit possible, la généralisation des maladies à virus de la seule pomme de terre provoquerait la famine dans l’année, tant est grande la part qu’elle prend dans l’alimentation humaine en Europe occidentale et centrale.
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