Le destin des troupes coloniales
L’organisation actuelle de la Défense Nationale est l’objet de nombreuses critiques, venues de tous les points de l’horizon politique du pays et appuyées par d’éminents techniciens. Que des réformes s’imposent, on ne peut le contester sérieusement, mais l’espèce de fureur de changement à tout prix qui sévit dans tant de milieux est réellement préoccupante.
Il faut craindre en cette matière, plus qu’en toute autre, les innovations irréfléchies et prématurées. C’est pourquoi il a paru opportun, au moment où les lois de structure de notre appareil militaire vont entrer en discussion à l’Assemblée Nationale, de faire entendre des arguments que l’on croit raisonnables sur un côté du problème de la Défense Nationale, celui de l’organisation des Troupes d’outre-mer. Pour beaucoup, pour les militaires en tout cas, le problème se concrétise en un mot : faut-il réaliser la « fusion » des Troupes Coloniales dans l’ensemble de l’armée de terre.
L’objet de ces pages est de présenter très objectivement les données de cette question. Les lecteurs de cette Revue savent que le problème ne peut être restreint à son seul aspect militaire. Par souci du réel, et des traditions respectables, ils se souviendront au moment de conclure que principes ou institutions n’ont de valeur qu’autant qu’ils entraînent la libre adhésion du cœur et de l’esprit.
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