Ministère de la Défense - Raz-de-marée en Asie - opération Beryx
Renforcement des moyens du ministère de la défense
La France renforce les moyens militaires qui contribuent à l’aide humanitaire internationale apportée aux victimes des raz-de-marée en Asie du Sud. Avec ces nouvelles décisions, ce sont 1 300 militaires français qui sont directement impliqués dans l’opération Béryx.
Ce jour, le vice-amiral Xavier Rollin, commandant les forces navales françaises de l’océan Indien, a été désigné par le chef d’état-major des armées, comme commandant de l’opération Béryx. Il rejoindra l’Indonésie en fin de semaine pour prendre contact avec les autorités du pays.
Le 8 janvier, une équipe d’évaluation de 12 militaires rejoindra le détachement de militaires de la sécurité civile déjà présent sur zone pour préparer le déploiement des moyens français dans le nord de l’Indonésie. Elle prendra contact avec les autorités locales, reconnaîtra le terrain, évaluera les besoins, définira les modalités d’organisation, de coordination et d’accueil sur zone d’un détachement d’hélicoptères.
Vers le 10 janvier, des moyens de mobilité composés de 5 hélicoptères de manœuvre Puma seront acheminés par Antonov. Ce détachement de l’aviation légère de l’Armée de terre fait partie de la Brigade aéromobile de Nancy.
Détaché de la Task Force 150, actuellement dans le golfe d’Oman, le Dupleix va rejoindre le Sri Lanka. Il offrira ainsi une capacité supplémentaire en hélicoptères.
Récapitulatif des moyens déjà déployés
L’action du ministère de la Défense s’inscrit dans le cadre global de l’action du gouvernement et de la communauté internationale. Elle permet de fournir aux pays touchés des capacités techniques et des savoir-faire spécifiques, qui couvrent les domaines suivants.
Indonésie
Capacités de soutien direct à la population, le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc et la frégate Georges Leygues disposent de moyens propres leur permettant d’accéder à des zones reculées : hélicoptères (2 Gazelle) et capacités médicales (17 médecins du Service de santé des armées, un bloc opératoire et un laboratoire d’analyses) pour la Jeanne d’Arc, et une capacité d’accueil pour le Georges Leygues.
Par ailleurs, une section du génie, deux Gazelle et deux Puma de l’Armée de terre sont aussi embarqués sur ces bâtiments. Ces moyens acheminent également 5 tonnes de médicaments, 80 000 litres d’eau et 6 000 rations de combat.
Thaïlande
Évaluation de la situation, recherche des victimes, avec la réalisation par l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 d’une mission par jour, qui lui a permis jusqu’ici de transmettre des informations sur le nombre et la localisation de près de 50 victimes repérées dans sa zone, qui ont été immédiatement exploitées par la marine thaïlandaise.
Identification des victimes avec une équipe de 10 personnes de l’unité de gendarmerie d’identification des victimes de catastrophes qui poursuit ses recherches. La mise en place d’un hélicoptère de type Fennec a permis à cette équipe d’acquérir une plus grande mobilité et donc d’élargir sa zone d’intervention.
Capacités de transport de l’Armée de l’air et de médicalisation
Avec un Boeing C135 qui a rejoint Phuket le 31 décembre après-midi, un Airbus médicalisé qui est rentré le 2 janvier au matin avec une vingtaine de blessés, un Airbus A310 transportant 12 tonnes de fret (médicaments et matériels de traitement de l’eau) à destination de Colombo le 2 janvier au soir.
6 janvier 2005