Pages d'histoire - L'émule de René Caillé : Monteil (1855-1925)
« Avec dix hommes armés, on doit traverser l’Afrique. »
Cinq ans à peine ont passé depuis nos désastres de 1870 que, déjà, une France nouvelle, jeune, vigoureuse, énergique, ardente, se révèle au monde étonné. Repliée sur elle-même en Europe, elle cherche au-delà des mers, après Sedan, comme jadis après Waterloo, un champ d’action pour ses explorateurs et ses conquérants.
C’est d’abord, et une fois de plus, vers la Chine que se manifeste son activité. C’est, ensuite, vers la terre d’Afrique, vers cette terre attirante par son mystère que se tournent tous les regards. Une nouvelle croisade semble appeler les apôtres, pour évangéliser les « sauvages » et libérer les esclaves. Une nouvelle passion paraît s’emparer des hommes entreprenants, audacieux, curieux de connaître des régions inexplorées et, bientôt, les convoitises territoriales vont naître et entraîner des bâtisseurs d’empire sous les tropiques et sous l’équateur.
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