La stratégie antiterroriste de la Grande-Bretagne s’articule autour de quatre grands axes : la prévention, les poursuites, la protection et la préparation. Le meilleur moyen de contrecarrer les activités terroristes est de mettre en place un système répressif efficace, qui permette de recueillir des renseignements sur les terroristes et de les analyser ; qui donne aux forces de police les moyens d’enquêter sur leurs crimes ; et qui soit assorti d’un arsenal législatif permettant d’engager rapidement des poursuites à leur encontre. Cette année, le temps de sa double présidence de l’Union européenne et du G8, la Grande-Bretagne s’emploie à encourager la coopération internationale, élément indispensable à la lutte contre le terrorisme.
Venir à bout du terrorisme après les attentats de Londres
Tackling terrorism after the London bombs
The UK's Counter Terrorism Strategy is divided into four elements: Preventing, Pursuing, Protecting and Preparing. The most effective way of fighting terrorism is by having a robust law enforcement system which can gather and analyse intelligence on terrorists, effective police forces able to investigate their crimes; and by having the legislation in place so that they can be prosecuted properly and quickly. Throughout the UK's presidencies of the EU and the G8 this year, the UK has been developing a co-operative international approach. This co-operation is essential to achieve long-term success in the fight against terrorism.
Les attentats perpétrés le 7 juillet dans les transports en commun de Londres ont fait 56 morts et 775 blessés. Cette journée a été une véritable tragédie pour la capitale. Elle a aussi mis en évidence la remarquable résilience et le stoïcisme de la population britannique. Le monde entier nous a manifesté son soutien, notamment les dirigeants du G8 réunis ce jour-là à Gleneagles. Un commentaire du Maire de Paris, Bertrand Delanoë, résume bien le sentiment général : « Aujourd’hui, nous sommes tous des Londoniens ».
La Grande-Bretagne, de par son histoire récente en Irlande du Nord, a été amenée à renforcer son arsenal de lutte contre le terrorisme. Nous avons progressivement durci notre législation et renforcé notre pouvoir de répression en fonction des nouvelles formes que prenait la menace, et notamment de la sophistication croissante des tactiques, des équipements et des modes de communication ; mais un pays ne peut pas aller loin s’il fait cavalier seul. À long terme, la coopération internationale est indispensable pour marquer des points dans la lutte contre le terrorisme.
La France a bien compris la nature de la menace actuelle, et la nécessité d’une collaboration bilatérale et internationale poussée. Ainsi, Charles Clarke et Nicolas Sarkozy travaillent en étroite liaison tant au niveau bilatéral qu’au niveau européen. De fait, sur les questions de liberté, de sécurité et de justice, la plupart des pays d’Europe s’accordent à penser que si le terrorisme, le crime organisé et l’immigration clandestine les affectent au niveau national, il n’y a que la communauté internationale collectivement qui puisse mener contre eux une lutte efficace. Les réseaux impliqués dans la préparation d’attentats tels que ceux de Londres ou de Madrid dépassent les frontières nationales : leur financement, leur organisation, leur matériel et leur idéologie ont une dimension internationale évidente. C’est pourquoi notre action pour les combattre doit aussi être internationale.
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