Sécurité
Après une analyse géostratégique du demi-siècle écoulé et constatant la montée du terrorisme, Nicolas Sarkozy présente la stratégie antiterroriste, en particulier la loi récemment proposée au Parlement, pour doter la France des moyens la conduisant à la victoire contre ce fléau mondial. Lire les premières lignes
La stratégie antiterroriste de la Grande-Bretagne s’articule autour de quatre grands axes : la prévention, les poursuites, la protection et la préparation. Le meilleur moyen de contrecarrer les activités terroristes est de mettre en place un système répressif efficace, qui permette de recueillir des renseignements sur les terroristes et de les analyser ; qui donne aux forces de police les moyens d’enquêter sur leurs crimes ; et qui soit assorti d’un arsenal législatif permettant d’engager rapidement des poursuites à leur encontre. Cette année, le temps de sa double présidence de l’Union européenne et du G8, la Grande-Bretagne s’emploie à encourager la coopération internationale, élément indispensable à la lutte contre le terrorisme.
Faire baisser la délinquance, telle est la mission qu’ont reçue la Police et la Gendarmerie nationales depuis trois ans. L’effort se poursuit et les résultats sont là grâce à des réformes nombreuses et profondes. Pour entretenir l’élan, il convient de poursuivre dans la direction définie par le gouvernement en développant le partenariat et en ciblant, par ailleurs, l’action opérationnelle sur les priorités ministérielles.
Après avoir brièvement rappelé pourquoi l’État doit assurer sa protection et sa sécurité, l’auteur examine sur quelques exemples comment il le fait : planification (organisation, mesures adaptées aux situations) ; gestion de crise ; équipement et entraînement ; information. Tels sont les outils dont dispose l’État pour assurer la continuité de son action et la protection de la population.
On peut aborder les infrastructures sous plusieurs angles : technique ; continuité de l’activité économique ; sécurité nationale. Le sujet, qui n’est pas nouveau, resurgit cependant pour deux raisons : la révolution de l’information et les attentats du 11 septembre 2001. La tâche de protection (ou plutôt de « résilience ») devient de plus en plus difficile. La notion d’infrastructure critique est en pleine évolution. Celle de protection des infrastructures critiques en matière d’information prend de plus en plus d’importance. Le recours à l’analyse de risques se répand. À côté de progrès réels, il y a encore beaucoup de lacunes au niveau pratique. Nous manquons cependant à l’heure actuelle d’un observatoire et d’un lieu d’échanges complet sur ces questions.
À la frontière de la défense et de la gestion civile des risques, la sûreté des transports est essentiellement préventive et planifiée. Des organismes internationaux, européens et nationaux lui assignent des objectifs divers. Elle implique de très nombreux acteurs dont les rôles respectifs doivent être clairement définis. Sa performance doit pouvoir être contrôlée. L’industriel demande des mesures lisibles, pérennes, crédibles et sans distorsion de concurrence. Face à cette difficile question, le ministère des Transports peut jouer un rôle tout à fait particulier.
Extraits de l’allocution de M. Michel Wachenheim au colloque Aviation Security World 2005 (AVSEC World 2005), 26-28 octobre 2005 à Genève.
Lutter contre le terrorisme ce n’est pas seulement arrêter des terroristes ; c’est aussi imaginer et prévenir les catastrophes que des groupes terroristes pourraient initier. C’est une des tâches essentielles du Haut comité français pour la défense civile. Dans cette optique, l’auteur montre à quel point les missiles sol-air portables représentent une menace pour le trafic aérien mondial. Heureusement, il souligne les sérieux espoirs de voir bientôt l’Europe financer un projet qui, tenant compte des spécificités de l’aviation civile, permettrait de faire face à ce risque… vraiment majeur.
Parce que la menace maritime évolue vite, la législation tend à élargir son domaine d’application au-delà de la zone littorale : exemple concret, le système LRIT (Long range identification and tracking) devrait prendre le relais de l’ISPS (International ship and port facilities security) pour étendre la couverture des 200 nautiques actuels aux 1 000 nautiques, voire 2 000 nautiques des côtes. OMI pour le monde, Union européenne qui définit sa politique maritime avec un Livre vert pour l’Europe, et la mise en place d’organisme comme l’EMSA, Homeland Security aux États-Unis, sont autant d’exemples d’initiatives qui cherchent à mettre en place une réglementation à l’échelle internationale et à définir des moyens de prévention et d’action associés. Lire la suite
Commentaire d’expert sur le « patriotisme économique », qui n’est pas une simple expression à la mode, même si elle n’est pas dénuée d’ambiguïté. La France dispose des outils correspondant à son ambition ; il reste à les mettre en oeuvre avec intelligence et à propos. Lire les premières lignes
Le concept de défense nationale réclame aujourd’hui d’être rénové : le concept de sécurité globale s’affirme de plus en plus comme un cadre de réflexion plus approprié pour penser la puissance et la défense de la nation dans un monde profondément instable, incertain et confronté à des menaces protéiformes. Cette idée de sécurité globale impose néanmoins de construire une doctrine élaborée, une stratégie résolue et un dispositif cohérent de sécurité économique. Ceux-ci reposent à leur tour sur un effort vigoureux en direction des entreprises, afin de les sensibiliser à l’importance de leur sécurité physique et informationnelle.
D’abord dispositif national, l’intelligence économique (IE) se prolonge nécessairement dans un dispositif opérationnel d’intelligence territoriale (IT). En effet, il ne suffit pas de travailler exclusivement à la prospérité de nos grands groupes : il faut aussi lutter pour celle des PME, qui forment la plus grande part du tissu économique de la France. En fait, l’intelligence territoriale constitue une synthèse entre l’intelligence économique, la nouvelle politique industrielle et l’aménagement du territoire. Lire les premières lignes
Actuellement, une grande part de l’information utilisée par les armées, qu’elle soit de nature opérationnelle, stratégique ou même politique, se trouve sous forme numérique. L’accumulation des données de nature numérique est un phénomène qui touche tous les domaines utilisant des traitements informatiques. Ces données deviennent un bien précieux, infiniment plus que les équipements matériels sophistiqués qui les ont créées, car elles sont le fruit d’un travail souvent long et complexe. Lire la suite
Le développement très rapide des technologies autour d’Internet ouvre le système d’informations de l’entreprise au monde extérieur, rendant son réseau perméable. Face à la dématérialisation croissante des échanges, les entreprises doivent faire de leur espace de travail électronique un espace de confiance. Le certificat électronique représente le coeur de toute infrastructure de confiance. Indissociable des notions de signature électronique et de chiffrement, il permet d’authentifier les parties prenantes d’un échange électronique et est de fait à considérer comme un véritable « passeport électronique ».
Après avoir évoqué les outils conceptuels (« Géopolitique plus criminologie : une féconde alliance face aux dangers du monde ») puis les fragilités de la société dite « de l’information » (« Décèlement précoce des menaces et mise en conformité ») ; nous abordons ici la question de la transmission des connaissances sur ces nouvelles menaces. Les points abordés sont les suivants :
– des besoins immenses, notamment au niveau de l’Union européenne ;
– en manière de menaces mutantes et instables, nécessité de principes forts et d’une pédagogie sérieuse. Lire la suite
Du fait de leur capacité à gangrener les institutions et à alimenter les conflits par le biais de toutes sortes de trafics, les groupes criminels organisés représentent une véritable menace à l’encontre de la sécurité internationale. Participant au contrôle du milieu humain, les forces terrestres sont inévitablement confrontées à ce défi dans de nombreux théâtres d’opérations actuels. Bien que délicate à appréhender sur un mode purement militaire (et relativement « taboue »), la question de la contribution des forces terrestres à la lutte contre le crime organisé mérite d’être posée. Lire les premières lignes
La réaction à l’ouragan Katrina a tragiquement mis en évidence l’incapacité américaine à faire face efficacement, sur son propre sol, à une catastrophe naturelle pourtant prévisible et annoncée. Cela s’explique principalement par la réticence culturelle américaine envers l’intervention de l’État fédéral dans les affaires locales, réticence qui s’applique particulièrement aux forces armées et qui se traduit par un dispositif juridique contraignant et un outil opérationnel compliqué, ne disposant pas de l’unité de commandement indispensable à l’action en temps de crise.
Repères - Opinions - Débats
Éloge funèbre du vice-amiral d’escadre Marcel Duval, président d’honneur du Comité d’études de défense nationale. Lire la suite
Le général Paul Arnaud de Foïard, fidèle auteur de la revue, est mort cet été. La rédaction a jugé opportun de publier l’hommage prononcé par le général Georges Longeret à ses obsèques le 10 août 2005. Lire la suite
Chroniques
Depuis le 1er juillet 1999, l’École de gendarmerie de Rochefort abrite le Centre national de formation au commandement (CNFC), chargé de la formation continue des sous-officiers gradés de la Gendarmerie (1). Dans le cadre du plan de « rénovation du service public » engagé dans le prolongement du malaise de l’été 1989, la Gendarmerie avait décidé, en 1991, de rénover la formation de ses gradés, exerçant des responsabilités de commandement dans les unités élémentaires que sont les brigades territoriales, les brigades de recherches, les pelotons de Gendarmerie mobile ou encore les pelotons d’autoroute. Aussi, en 1993, fut constitué, à Tulle, le Centre national de qualification au commandement proposant, dès 1995, des stages aux nouveaux commandants de brigades. Le CNFC est donc le résultat de ce mouvement tendant, pour les sous-officiers, à accompagner, par une séquence de formation continue, le franchissement des grades et l’accession aux responsabilités de commandement. Lire la suite
Bibliographie
« Apparue sans être inéluctable, la guerre d’Irak pourrait bien être de ces événements qui empoisonnent l’avenir, laissant percevoir aux esprits lucides la mesure des efforts à déployer pour échapper au destin auquel ils semblent nous condamner » est bien la réflexion qui pourrait avoir motivé la réalisation de cet ouvrage en tout point remarquable. Le choix des rubriques souligne la recherche de l’exhaustivité, offrant ainsi un dossier très complet sur l’analyse des conséquences de la dernière guerre en Irak. La perception des États-Unis et des Européens de la menace terroriste suite au 11 septembre 2001, les conséquences géopolitiques de l’intervention américaine, l’impact sur la politique de sécurité de l’Europe (en particulier pour le trio Londres-Paris-Berlin), l’avenir de la relation transatlantique, ou encore les conséquences économiques, constituent les rubriques majeures des 290 pages de ce livre. Lire la suite
Alors que les Américains sont malmenés en Irak, l’analyse de la notion de puissance prend toute sa dimension. La puissance existe, c’est indéniable. Or celle dont il s’agit ici est construite sur les critères du passé, celui d’un monde où les États incarnaient cette puissance. Mais, et c’est la problématique centrale de l’auteur, la puissance d’hier peut-elle façonner celle d’aujourd’hui ? Bien sûr, la puissance demeure, comme les États ; mais ces derniers ne sont plus seuls et la puissance tend à se troubler. C’est bien le paradoxe auquel les États-Unis sont confrontés ; la puissance extraordinaire qu’ils ont accumulée ne leur permet pas de faire face à des enjeux qui n’ont jamais été si délicats à résoudre : dans un monde de complexité la puissance collective perd son sens. La question est alors de savoir si l’on peut être puissant sans maîtriser la menace. Or, dans notre monde, plus l’ennemi se détourne de la norme, de l’attitude attendue, plus la puissance perd de sa pertinence, se trouvant en décalage par rapport à la menace. Lire la suite
Il est évident que le passage de la conscription à l’armée professionnelle repose sur un pari : celui de trouver un apport de volontaires répondant quantitativement et qualitativement aux besoins, en lieu et place d’une ressource abondante (jugée parfois surabondante) connue d’avance avec une bonne précision et suffisamment variée pour correspondre à toutes les perspectives d’emploi. Il est donc normal de se préoccuper de cette « révolution socio-démographique », et ceci d’autant plus que l’expérience de plusieurs pays étrangers suscite à ce propos « nombre d’inquiétudes ». Lire la suite
Son titre annonce clairement que ce livre rend vivante pour le lecteur l’immense somme de contrastes qui illustrent la complexité de la nature humaine rendue visible à l’occasion des opérations de la guerre d’Indochine. Les événements que rapporte l’auteur, en souvenir du temps où il combattait comme jeune officier pilote d’avions embarqués sur porte-avions, se sont déroulés au cours des trois séjours opérationnels qu’il a effectués en Indochine de janvier 1952 au 23 avril 1954, jour où il fut abattu à Diên Biên Phu. Ces événements couvrent une période d’opérations dont l’ampleur et les risques liés aux combats étaient constamment croissants. Lire la suite
Voici un ouvrage bien documenté, somptueusement illustré de photographies et de cartes (hélas souvent peu lisibles) et agrémenté de lettres de soldats. Il retrace l’histoire de la colonisation de l’Indochine, depuis le XIXe siècle. Après avoir exposé les causes de l’installation des Français, liées à des massacres de missions catholiques mais surtout à des intérêts commerciaux, les auteurs étudient la guerre contre le Viet-Minh, et les facteurs qui ont contribué au désastre de Diên Biên Phu et au retrait des Français : carences du pouvoir métropolitain, internationalisation du conflit par le biais de l’opposition des blocs communiste et occidental, erreurs tactiques liées à la méconnaissance ou à la sous-estimation de l’ennemi. Lire la suite
Après La révolte des sagaies qui éclaire d’un projecteur crûment objectif les événements méconnus de 1947 à Madagascar, après Le sillage de la France au Cameroun qui décrit en détail un demi-siècle (1914-1964), quasi oublié, de présence française en ce pays, l’auteur nous livre ici la troisième partie de son travail d’historien sur l’« armée coloniale ». Fidèle à sa rigoureuse méthode qui est de s’appuyer sur des faits avérés et des documents officiels, il fait de son triptyque, ainsi parachevé avec le parcours des tirailleurs dits « sénégalais », une fresque réussie, haute en couleurs et, par bien des côtés, assez en contraste avec l’histoire de l’armée coloniale tant racontée, et, sans doute, parfois exagérément glorifiée… Lire la suite
Légionnaires ! Anciens légionnaires ! Amis de la Légion étrangère ! Si vous n’avez pas ce livre, achetez-le ! Tout y est ; tout ce qu’il faut savoir sur le légionnaire : du cafard à l’assaut, du képi blanc au sable chaud en passant par l’anonymat, les traditions, le chant, Camerone, Noël… Tout est dans Monsieur Légionnaire ; mais pas de façon scolaire, non ! C’est une encyclopédie pleine de vie, écrite par un officier qui a longuement servi à la Légion, qui a observé, qui a écouté, qui a aimé ses hommes et qui, à travers anecdotes et histoire, fait rimer humour avec amour. Ni pédant, ni condescendant : réaliste et humain ! Lire la suite
Security
After a geostrategic analysis of the last half-century, and having noted the rise in terrorism, Nicolas Sarkozy presents the anti-terrorist strategy—in particular the proposal recently put before Parliament—that is designed to give France the means to combat this worldwide scourge.
The UK's Counter Terrorism Strategy is divided into four elements: Preventing, Pursuing, Protecting and Preparing. The most effective way of fighting terrorism is by having a robust law enforcement system which can gather and analyse intelligence on terrorists, effective police forces able to investigate their crimes; and by having the legislation in place so that they can be prosecuted properly and quickly. Throughout the UK's presidencies of the EU and the G8 this year, the UK has been developing a co-operative international approach. This co-operation is essential to achieve long-term success in the fight against terrorism.
Three years ago the Police and Gendarmerie were given the task of reducing the level of delinquency. The effort continues and results have been achieved, largely as a result of numerous far-reaching reforms. To maintain the momentum, however, governmental direction has to be followed, developing partnerships on the way and focusing operational action on ministerial priorities.
After a brief reminder of why the State has to ensure its protection and security, the author examines several examples of how this is done. Aspects covered include planning (organisation, measures appropriate to particular situations), crisis management, equipment and training, and information—the means the State uses to continue to function and to ensure the protection of its population.
Infrastructure can be considered from various viewpoints: technical; continuity of economic activity; national security. The subject, which is far from new, has come to the fore recently for two reasons: the information revolution and the terrorist attacks of 11 September 2001. The task of ensuring protection (or, rather, of achieving ‘resilience’) is becoming ever more challenging. The concept of critical infrastructure is evolving rapidly, and the protection of information-related critical infrastructure is gaining in importance. The use of risk analysis is becoming more widespread. Genuine progress is being made, although there are still many shortcomings at the practical level. However, we currently lack a research capability or a forum for the comprehensive exchange of views on this subject.
At the boundary between defence and civilian risk management, transport safety and security is essentially preventive and planned. In this, international, European and national organisations all have different aims. It involves numerous actors whose respective roles must be clearly defined. Its performance must be verifiable. Industry needs measures that are understandable, durable, credible and not subject to distortion through competition. The Ministry of Transport can play a key role in addressing this difficult question.
Extracts from Michel Wachenheim’s speech to the Aviation Security World 2005 symposium (AVSEC World 2005), 26-28 October 2005 in Geneva.
Fighting terrorism is not simply a question of arresting terrorists: it also involves the prediction and prevention of catastrophes that terrorist groups could instigate. This is one of the essential tasks of France’s high committee for civil defence. With this in mind, the author shows just how much of a threat portable ground-to-air missiles pose to worldwide air traffic. Happily, he points out the real hope that Europe will soon fund a project which, taking into account the specificities of civil aviation, would allow countries to face up to this major risk.
Because the maritime threat is evolving rapidly, legislation is tending to extend its field of application beyond coastal waters. For example, the LRIT (Long Range Identification and Tracking) system is planned to take over from ISPS (International Ship and Port facilities Security) to extend coverage from the current 200 nautical miles to 1,000 or even 2,000 nautical miles from the coast. Among the many examples of initiatives aimed at establishing an international set of rules and defining the associated means for prevention and action are those of the IMO on a global level, the European Union, which is setting out its maritime policy in a green paper for Europe, and the creation of organisations like EMSA (European Maritime Safety Agency) and Homeland Security in the United States. Read more
Expert commentary by Olivier Darrason on ‘economic patriotism’, which is not simply a fashionable expression even if it is not devoid of ambiguity. France has the means to fulfil its ambition: all that remains is to use them appropriately and intelligently.
The concept of national defence today needs to be reworked: increasingly, when considering power and the defence of the nation in a profoundly unstable and uncertain world where we are confronted with multifaceted threats, the concept of overall security appears more appropriate. That said, such a concept necessarily involves the establishment of a solid doctrine, a firm strategy and a coherent system of economic security. All of these in turn require vigorous efforts to persuade businesses of the importance of their physical and IT security.
Above all a national asset, economic intelligence necessarily extends into the operational area of territorial intelligence. It is simply not enough to work exclusively for the prosperity of our big industrial groups: we must also fight for that of the small and medium-sized businesses which make up the larger part of the industrial fabric of France. Regional intelligence is, in practical terms, an amalgam of economic intelligence, new industrial policy and regional development.
A large part of the information used by armed forces, be it operational, strategic or even political in nature, currently exists in digital form. The accumulation of digital data is a phenomenon which affects all areas using computers. This data becomes a valuable asset—infinitely more so than the sophisticated equipment that created it—since it is the fruit of often long and complex work. Read more
The very rapid development of technologies related to the Internet opens businesses’ IT systems to the outside world, at the same time making their IT networks penetrable. In view of the decreasing use of hard-copy communication, companies must turn their electronic workspace into a ‘zone of confidence’—one where confidentiality and discretion can be maintained. The electronic certificate is at the heart of any infrastructure where confidentiality is critical. Inseparable from the concepts of electronic signature and encoding, this certificate allows the authentication of all parties involved in an electronic communication and could de facto be considered a true ‘electronic passport’.
After discussing conceptual tools (geopolitics plus criminology—a fertile alliance against the dangers of the world), then the fragility of the so-called ‘information society’ (early detection of threats and their neutralisation), this article addresses the question of passing on knowledge about these new threats. The points covered are:
• the great need for this, especially at the European Union level;
• and, in view of unstable and ever-changing threats, the necessity for strong principles and serious teaching methods. Read more
By virtue of their capacity to corrupt institutions and to feed conflicts through trafficking of all kinds, organised criminal groups represent a real threat to international security. Since they take part in missions involving human contact, ground forces are inevitably finding themselves confronted by this challenge in many current theatres of operation. Whilst somewhat delicate a subject to approach from a purely military point of view (and relatively taboo, too), the question of whether ground forces could contribute to the fight against organised crime none the less needs to be posed.
The reaction to Hurricane Katrina tragically highlighted America’s inability to respond effectively, and on its own territory, to a predictable and predicted natural disaster. This is mainly explained by a culture in the United States of aversion to federal interference in local affairs—an aversion which applies particularly to use of the armed forces, and has resulted in a highly constraining legal process and complicated operational arrangements which lack the unity of command essential for action in a time of crisis.
Opinions and Viewpoints
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