L’Asie centrale est une région dotée de ressources énergétiques qui promet ; son « indépendance » date à peine d’une décennie et demie, en même temps que les cinq républiques la composant (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Turkménistan) cumulent les pesanteurs de l’histoire : qu’il s’agisse d’un autoritarisme idéologique toujours vivace avec son culte du chef, de l’enclavement territorial aggravé par des frontières héritées du stalinisme, et d’asymétries de développement économique. À cela s’ajoutent l’appétit des puissances, au premier rang l’activisme des États-Unis, un islam « toujours là », la permanence culturelle du « proche étranger » (Russie) et aussi… une France « frileuse » dans ses investissements.
Un laboratoire de la mondialisation
A laboratory for globalisation
Central Asia is a region blessed with promising energy resources. Its independence dates back hardly more than a decade and a half, a period in which the five republics composing the region (Kazakhstan, Kyrgyzstan, Uzbekistan, Tajikistan and Turkmenistan) were coping with their historical inheritance, including a thriving ideological authoritarianism with its associated personality cults, territorial isolation aggravated by frontiers inherited from Stalinism, and unequal economic development. To this were added great-power ambitions, principally activism on the part of the United States, an omnipresent Islam, the cultural presence of the ‘near abroad’ Russia; and then France, with its timid investments.