Après sa première arrestation, Benito Mussolini est spectaculairement libéré par des parachutistes allemands du major Mors le 12 septembre 1943. La propagande nazie fera du capitaine SS Otto Skorzeny, le « libérateur » du Duce : retour sur cet épisode rocambolesque avec le témoignage du responsable de l'opération.
La vérité sur l'enlèvement de Mussolini
Qui ne se souvient du coup de tonnerre au point de vue propagande que fut l’enlèvement par les Allemands du chef de l’État fasciste, Mussolini, séquestré dans les Alpes par le Gouvernement italien qui le renversa ? L’événement n’était certes pas de taille à changer le déroulement des opérations locales, ni l’issue de la guerre. Mais ce coup d’éclat était propre à redonner courage et confiance au peuple allemand, à rendre plus circonspects ses adversaires.
Néanmoins, si Hitler, en le préparant, avait pensé à ce résultat, et en tout cas l’exploita dans ce sens, le motif profond de cet acte fut l’amitié personnelle liant les deux dictateurs. Ceci fut mis en évidence avec véracité par la propagande allemande qui s’empara naturellement de ce fait d’armes.
Mais l’opération elle-même fut publiée, volontairement, de façon déformée. Des parachutistes allemands, commandés par le capitaine de SS Skorzeny auraient sauté autour de l’hôtel du « Gran Sasso » ; un tiers se serait fracassé sur les rochers ; mais le « Duce » délivré avait pu s’envoler de suite à bord d’un avion de liaison « Fiseler Storch » pour aller rejoindre le « Führer ». Telle fut la version officielle.
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