Études et enquêtes - Réflexions sur l'air intégral
Il est courant de classer les êtres et les choses de par leur origine ou de par leur raison d’être.
Dans l’administration, semblable classification se manifeste par l’appartenance à tel ou tel ministère. C’est ainsi que, le plus souvent, un département ministériel rassemble, soit des éléments similaires, soit des moyens qui, différents de nature, concourent néanmoins à la même tâche dans le fonctionnement de l’État. Cette règle, en fait, n’est pas d’une application absolue. Elle varie suivant l’opinion des chefs de gouvernement et les circonstances politiques du moment. À ces variations, l’aviation française n’a pas échappé puisque, depuis la Libération, le département de l’Air, constamment menacé, a été deux fois Ministère, trois fois Secrétariat d’État, deux fois simple État-major général. Quelles que soient les réductions d’attributions de ce département de l’Air, l’aviation militaire et ses propres services lui sont restés attachés. En revanche, à la chute de « l’Air intégral », le service des Constructions aéronautiques fut pris en charge par un secrétaire d’État à l’Armement. Ce même service des Constructions est revenu aux Forces armées (Air) :
— d’abord, sous un ministre,
— ensuite sous un secrétaire d’État.
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