Au cours des dix-sept années écoulées depuis la fin de la guerre froide, le monde a considérablement changé. Les fondements de la puissance ont bougé, des « dividendes de la paix » ont été récoltés et les forces de défense ont dû faire face à de nouveaux risques et menaces. Nous sommes également entrés dans une ère marquée par la mondialisation rapide de tous les aspects de l’activité humaine, par un développement technologique accéléré et par la perspective de changements géostratégiques d’une mesure et d’une complexité sans précédents. Le réchauffement climatique, les mouvements démographiques et une concurrence accrue pour les ressources de toutes sortes sont susceptibles de nous conduire à des crises, des confrontations ou des conflits.

Tout cela constitue, aux niveaux mondial, régional et national, une menace pour la prospérité, la stabilité et la sécurité, et peut conforter ceux qui s’opposent aux valeurs marchandes libérales de l’ordre international dont nous dépendons. Les nations comme les nôtres auront donc à gérer les conséquences des crises et des chocs, naturels ou provoqués, dans un paysage géopolitique caractérisé par la volatilité, la complexité et la surprise.

Perspectives

Dans ces premiers temps de mon mandat, trois faits me semblent clairs.