Présentation du concept de Joint Sea Basing par l’amiral Mark Stanhope, Commandant suprême adjoint des forces alliées « Transformation » (Supreme Allied Commander Transformation).
Concept de Joint Sea Basing de l'Otan
NATO Joint Sea Basing
In this article, Admiral Sir Mark Stanhope, Deputy Supreme Allied Commander Transformation, explains NATO’s concept of Joint Sea Basing.
C’est avec grand plaisir que j’ai accepté de rédiger le présent article pour la revue Défense nationale et sécurité collective. Cependant, demander à un amiral d’écrire un article sur un sujet à caractère maritime s’apparente à une prophétie qui ne peut que se réaliser et dont le résultat final est souvent hautement prévisible. Si vous vous attendez à lire un exposé sur des concepts navals de pointe, des armements de haute technologie ou des combats navals en haute mer, vous serez très probablement déçus. Cependant, j’ai écrit cet article, dont certains trouveront qu’il défie les idées reçues, à la lumière de la perspective interarmées et interalliée (1), comme il se doit de la part du commandant suprême adjoint des forces alliées « Transformation » de l’Otan (2).
À aucun moment depuis la constitution de l’Alliance en 1949, la forme et le devenir des relations internationales n’ont été si fluctuants. La fin de la guerre froide a modifié l’équilibre des forces dans ce monde qui n’est plus bipolaire, entraînant une réorientation stratégique qui est loin d’être achevée et a engendré un environnement sécuritaire nettement plus complexe. Dans ce contexte, l’Otan continuera de faire face à une grande variété de défis. Les opérations futures seront très probablement plus imbriquées et multidimensionnelles, mettant l’accent de manière accrue sur la nécessité d’une action conjointe et intégrée, balayant l’ensemble du spectre des opérations potentielles. Le scénario de la guerre froide, fondé sur des opérations relativement statiques, préprogrammées, bénéficiant d’un soutien considérable des pays hôtes, a été supplanté par l’exigence de mener des opérations expéditionnaires de gestion de crises, le plus souvent hors des limites traditionnelles de l’Otan. Bon nombre de ces crises sont susceptibles d’éclater dans les régions côtières, densément peuplées, des pays en voie de développement.
L’Alliance doit dès lors disposer d’un large éventail de capacités permettant de projeter les forces nécessaires au maintien de la stabilité, rassurer les pays membres et les partenaires, soutenir les efforts humanitaires, contraindre les adversaires, dissuader les agresseurs et si nécessaire, mettre en déroute tout opposant où qu’il se situe dans l’ensemble de la gamme des conflits ; et ce de manière appropriée, précise et flexible. La nature de ces diverses demandes opérationnelles remet en évidence la nécessité pour l’Otan de progresser dans l’adaptation et la transformation des forces, des concepts et des capacités ; ce qui constitue l’essentiel de notre activité au Quartier général chargé de l’adaptation du SACT.
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