Les restructurations annoncées dernièrement portent en elles une nouvelle vague de concentrations tant territoriales et humaines que fonctionnelles et publiques. Ce nouveau mouvement conforte une tendance structurelle réduisant le militaire à sa fonction de soldat, alors même que cette fonction subit, elle aussi, les évolutions du métier des armes dont la spécificité se retrouve ainsi contestée.
La guerre est désormais lointaine et indigène ; des risques, certes, mais nulle menace ; la rétractation du militaire sur son seul « cœur de métier » ; une institution démembrée. Au final, une dynamique vers la banalisation des spécificités du militaire, de son état, de son milieu, de son essence… et donc vers une possible défense sécularisée.
Towards a secularized defence
The recently announced defence restructuring measures constitute a new wave of consolidation on the human and territorial levels, as well as in terms of functions and the effects on the public. This new process forms part of a tendency of reducing the military to its function of basic soldiering, at the same time as this function itself is subject to changes. The particularity of the profession of arms thus finds itself under discussion. War is now far-off and localised: it poses risks of course, but not threats. The reduction of the military to its ‘core business’ implies a dismembered institution. Ultimately, this is a process leading to the ‘dumbing down’ of the military, its condition, its world, its ethos; and hence possibly to a trivialised defence.