Science et défense - États-Unis : guerre de l'Espace et énergies dirigées
Dans son discours du 23 mars 1983, le président Reagan évoquait la possibilité de réaliser une défense antimissiles balistiques absolue. À la suite de ce discours, des commissions de spécialistes furent constituées pour étudier les aspects techniques et stratégiques d’un tel programme. La première commission technique, « Defensive Technologies Study Team », était présidée par James Fletcher (ex-administrateur de la NASA). La seconde commission étudiant les aspects stratégiques du problème (FS3 = Future Security Strategy Study) était présidée par Fred Hoffman (directeur de « Pan Heuristics » — division de « Research and Development Associates »). Les travaux de ces commissions ont été résumés et analysés par un groupe de hauts fonctionnaires, à l’intention du président.
Les représentants de ce groupe, Caspar Weinberger (ministre de la Défense) et William Clark (assistant du président pour les questions de Défense nationale), sont arrivés à la conclusion « qu’il est important de montrer que les États-Unis ont la capacité et la volonté d’explorer et de développer une défense antimissile balistique ». À la suite de tous ces rapports, l’administration Reagan a proposé au Congrès un financement de 1,8 milliard de dollars pour la défense antimissile (« Strategic defense initiative ») dont 250 millions de dollars pour l’innovation.
Dans l’optique du rapport Fletcher, il s’agit d’un financement prudent voire économe. Le but est de mener à bien des programmes de recherches, qui permettront, vers la fin des années 80, de choisir entre diverses solutions technologiques, puis viendra dans la décade 1990 la phase de validation des prototypes et le déploiement après l’an 2000.
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