En septembre 1980, l’Irak de Saddam Hussein envahit l’Iran de Khomeini. L’auteur fait une synthèse de ce sévère conflit qui dure depuis 7 ans : des origines aux conséquences en passant par les perspectives d’évolution. Espérons avec l’auteur que ce soit là une occasion de resserrer les liens entre les pays occidentaux dans le délicat domaine de la sécurité.
Regards sur le conflit Irak-Iran
L’aggravation du conflit du golfe Persique, avec l’accident du Stark, les incidents de l’ambassade d’Iran à Paris, l’accroissement de la menace due aux mines sur le trafic pétrolier, le renforcement des flottes française et américaine en mer d’Oman et plus récemment les événements sanglants de La Mecque, viennent d’appeler à nouveau l’attention du monde, longtemps mobilisée par la réduction des forces en Centre-Europe, vers une région essentielle de l’équilibre du globe.
Les origines de la guerre
Le 13 septembre 1980, d’importantes forces irakiennes franchissent la frontière iranienne et s’emparent d’une étroite bande de terrain. La situation restera stable pendant plus d’un an. Dès le printemps 1982, les Iraniens qui se sont ressaisis progressent au sud du front et au mois de juillet c’est au tour de l’Irak d’être envahi. Depuis, Bagdad ne cesse de réclamer le retour au statu quo ante.
Comme pour tout conflit, la guerre entre l’Iran et l’Irak relève de causes profondes et d’autres plus immédiates. Certains commentateurs retiennent parmi les causes de la guerre un contentieux historique fondé sur les traditionnelles rivalités culturelles et ethniques entre Arabes et Perses et sur les divisions entre chiites et sunnites. En réalité, il semble que les divisions religieuses n’aient pas assumé le rôle moteur qu’aurait voulu leur voir jouer l’Iran.
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