L'auteur nous fait part brièvement de ses réflexions après le colloque organisé par le professeur René-Jean Dupuy sur la désinformation, et en complément à l'article de Gilles Polycarpe paru dans notre revue en février dernier (« L'in-formation »).
Dés-in-formation
La désinformation est à la mode. La voici donc suspecte la mode modifie ; elle choisit les rondeurs dont elle veut exalter les attraits et celles qu’il importe de rendre discrètes. L’Académie de la paix et de la sécurité internationale, que dirige M. René-Jean Dupuy, a consacré à ce corps séduisant et dangereux un colloque qui s’est tenu à Monaco du 3 au 5 mars. On ne trouvera pas ici un compte rendu de cette réunion, mais seulement quelques réflexions qui s’en inspirent.
La désinformation étant considérée comme une action nocive, un débat sérieux exige qu’on identifie les victimes et les coupables, les cibles et les acteurs. Des cibles, on distinguera deux types les individus, l’opinion publique. Les attaques ad hominem ne nous retiendront pas. Aussi bien est-ce l’action sur l’opinion publique qui vaut à la désinformation son actuelle fortune. Cette cible-là est nouvelle ; les sociétés de communication et de média l’ont, sinon créée, du moins rendue très vulnérable. Occupons-nous d’elle et voyons qui la menace.
La désinformation organisée
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