Politique et diplomatie - Les interrogations afghanes
Les empires sont bâtis pour mourir, les nations sont faites pour survivre. Peut-être cette réflexion a-t-elle effleuré l’esprit de Mikhaïl Gorbatchev, alors que, dans la solitude de son bureau du Kremlin, il arrivait à la conviction qu’il ne restait, pour l’armée rouge en Afghanistan, qu’une option : le retrait.
Cette décision, dont, après diverses péripéties, l’exécution a commencé le 15 mai dernier, illustre à nouveau les vulnérabilités et les contradictions de la puissance, en particulier à une époque où l’équilibre et la concertation américano-soviétiques ne constituent de plus en plus que l’habillage d’une semi-paralysie face à une réalité éclatée, fuyante, comme le rappellent la guerre Irak-Iran ou les événements de Cisjordanie.
À cet égard, la tragédie afghane depuis 1979 confirme que les deux supergrands, loin de gouverner le monde, tentent au coup par coup de maîtriser tel ou tel dérapage, à la fois en s’affrontant et en coopérant tout de même.
Il reste 91 % de l'article à lire
Plan de l'article