L’amélioration des armements et, partant, la spirale des coûts dans laquelle les processus de recherche, développement et fabrication les entraînent, font l’objet de nombreuses réflexions d’experts qui sont souvent loin de s’accorder sur la bonne formule à proposer pour satisfaire tous les critères. L'auteur est spécialiste de la lutte sous-marine.
La complication des armements et la spirale des coûts
C’est un lieu commun que se plaindre du coût prohibitif des armements ; c’est un fait aussi qu’il y a loin de Durandal la fidèle épée de Rollant à Roncesvals, au Famas qui équipe nos fantassins, de sa noble Veillantif au char Leclerc ou enfin de l’Olifan (1), qui dans la même vallée annonça la triste nouvelle, au réseau Rita !
Et chacun de rechercher un bouc émissaire ; de l’œuf et de la poule ou de l’ingénieur et du combattant ! Débat sans fin, mais que l’actualité ne permet certainement pas d’éluder, bien au contraire : la politique de l’autruche ne peut avoir qu’un temps !
Faire observer, non sans malice, aux contempteurs de la défense que, curieusement, si les performances sont souvent jugées superfétatoires avant le combat, l’appréciation devient plus nuancée au cours de celui-ci, souvent au point d’aboutir au qualificatif « insuffisantes », ne résout pas le problème ; le plus grave d’ailleurs n’étant pas là, mais bien plutôt de s’être trompé de guerre et donc de matériel ! Ce qui rend alors sans objet toute discussion sur les performances, et donne un coup mortel au ratio coût-efficacité (si toutefois on garde alors suffisamment d’humour pour s’intéresser à de tels indicateurs !).
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