Le rôle des satellites américains dans la région du Golfe
Les États-Unis et l’URSS sont actuellement les deux seules puissances à disposer de satellites couvrant l’ensemble des utilisations militaires reconnues de l’espace : observation et alerte avancée, écoute, télécommunications, navigation, météorologie, rudiments d’armes antisatellites, voire antimissiles balistiques.
Pourtant, même si ces panoplies tendent à être de plus en plus intégrées aux forces plus classiques des trois armées et à en devenir le soutien indispensable, il semble bien qu’elles restent assez marginales dans l’esprit et les analyses des observateurs, sans doute par le double fait de leur relative nouveauté et d’un défaut d’information qui provient du secret les entourant.
La crise du Golfe offre une occasion, de par son ampleur, sa durée et sa nature, de mieux saisir l’importance des satellites militaires et faire le point des moyens spatiaux américains pour apporter quelques éléments de réponse aux deux questions essentielles qui ne manquent — et qui n’ont pas manqué — de se poser : de quels moyens les Américains disposaient-ils dans la période qui a précédé le déclenchement de la crise et quels types d’informations pouvaient-ils apporter ? De quels moyens peuvent-ils se prévaloir dans la gestion de la crise et quelles en sont les utilités, tant pour le décideur politique que pour les commandements opérationnels sur le terrain ?
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