La désintégration du Pacte de Varsovie
Le 14 mai 1955, le maréchal soviétique Boulganine et sept de ses homologues venus de Pologne, RDA, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie, Bulgarie et Albanie signaient l’acte de naissance du Pacte de Varsovie. Trente-cinq ans plus tard, et « en guise de commémoration », un ministre est-allemand de la Défense, M. Rainer Eppelmann, annonçait sa dissolution prochaine.
Aujourd’hui, le Pacte est en état de coma dépassé et il a perdu sa fonction militaire : aucune offensive commune de l’URSS et de ses « alliés » n’est plus imaginable. Il reste maintenu en état de survie artificielle en attendant que certains de ses membres le quittent dans les prochains mois, les prochaines années.
Le contexte international s’est évidemment profondément modifié depuis l’arrivée de M. Gorbatchev au Kremlin le 12 mars 1985. L’équipe dirigeante à Moscou a entamé une révision en profondeur de sa politique étrangère, dont les témoignages les plus marquants furent constitués par le traité FNI du 8 décembre 1987 et le retrait de l’armée rouge d’Afghanistan, et dont les maîtres mots sont interdépendance, sécurité minimale, suffisance raisonnable, coopération internationale, défense défensive. Un programme idéologiquement cohérent est mis en place depuis quatre ans afin de promouvoir une nouvelle donne dans les relations internationales : on en trouve les principaux jalons dans le plan de désarmement du 15 janvier 1986, les documents du 27e congrès du PCUS (février 1986) et le discours prononcé par Gorbatchev devant l’Assemblée générale de l’Onu le 7 décembre 1988.
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