L'URSS, la Communauté des États indépendants (CEI), la Russie et le désarmement
L’euphorie de 1989 a vite laissé la place au désenchantement, voire à l’inquiétude. La dernière étape de la négociation sur les armes stratégiques, qui se déroule au printemps 1991, ne laisse pas, en effet de troubler les observateurs occidentaux confrontés à une reprise en main qui se fait de jour en jour plus visible en URSS et à un essoufflement réel des délégations après près de dix ans de travail ; mais, finalement, le traité Start est signé le 31 juillet 1991 à Moscou.
Or, à peine commençait-on à s’interroger sur l’avenir des négociations de désarmement et sur la nécessité d’y apporter des changements qualitatifs que, le 19 août au matin, un « Comité d’État pour l’état d’urgence » prenait — pour trois jours — le pouvoir à Moscou. Si l’on peut considérer cette tentative de putsch comme un incident de parcours, ses conséquences seront par contre considérables. Le putsch d’août a eu, en quelque sorte, pour l’URSS le même effet que la chute du mur de Berlin pour l’Europe : un aboutissement et un commencement.
À la dynamique des revendications de souveraineté engagées en 1990 — et même dès 1989 pour les Baltes — va, au cours de l’automne 1991, se substituer une dynamique d’indépendance des républiques de ce que l’on n’appelle déjà plus que « l’ex-URSS ». Certaines de ces républiques indépendantes vont, dès lors, revendiquer le droit de disposer de forces armées nationales, ce qui ne laissera pas d’inquiéter non seulement Moscou, mais aussi ses partenaires occidentaux.
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