Introduction
La Commission supérieure des Archives de la Défense nationale, dont le Président pour l’exercice 1951-1952 a été M. l’Ingénieur général du Génie Maritime L. Kahn, Secrétaire général aux Forces Armées, avait inscrit au premier rang de ses préoccupations l’édition d’un guide des dépôts d’archives de la Défense nationale.
Ce travail s’imposait en effet. Le grand rôle qui appartient aux archives militaires, d’une part comme auxiliaire de l’histoire, d’autre part, comme source d’information du Gouvernement, nécessitait la publication d’un répertoire facilitant aux travailleurs la connaissance et l’accès des richesses des principaux fonds d’archives des Départements de la Défense nationale.
Mais il a semblé utile d’étendre l’étude aux bibliothèques et aux musées militaires de façon à réaliser une vaste enquête sur la documentation militaire en France, travail d’ensemble qui n’avait pas encore été entrepris. On ne saurait, en effet, trop insister sur l’importance de cette documentation eu égard aux rapports qui unissent la politique d’un pays et l’Armée.
Une première place a été faite aux organismes interarmées à savoir : le Centre interarmées de Documentation militaire qui réunit ouvrages et archives sur la stratégie et la tactique, les Services de Santé des Armées, la Justice Militaire et Maritime, la Gendarmerie Nationale, le Service cinématographique et photographique des Armées.
Puis ont été étudiés les grands dépôts de l’Armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’Air. Un chapitre a été réservé à la Section géographique de l’Armée, la carte étant l’instrument indispensable de toute étude d’opérations militaires.
Pour chaque arme, archives, bibliothèques et musées ont fait l’objet d’une attention particulière. Leur historique, la nature des fonds et leur importance, le classement, les catalogues ont été exposés avec le plus de renseignements possible.
Enfin, on a jugé utile de compléter la documentation militaire propre à la Défense nationale en faisant connaître des dépôts ne relevant pas de l’Administration militaire mais qui conservent des archives de caractère militaire.
Une étude de ce genre n’échappe pas à certaines imperfections qu’il serait vain de dissimuler. Recueillir les observations et les critiques que son exploitation suscitera de ceux qui, en toute bonne foi, sont demeurés inconnus de son auteur, serait la meilleure récompense de l’effort fourni.
Madeleine Lenoir.
Composition de la Commission supérieure des Archives de la Défense Nationale
(Instituée par décret du 19 juin 1950)
M. BRAIBANT, Directeur des Archives de France.
M. OUTREY, Ministre-plénipotentiaire, Chef du service des Archives du ministère des Affaires étrangères.
M. RENOUVIN, de l’Institut ; Professeur à la Sorbonne.
M. BOURGIN, Directeur honoraire des Archives de France.
M. le colonel de VIRIEU, Chef du Service Historique de l’Armée.
M. le capitaine de vaisseau SIZAIRE, Chef du Service Historique de la Marine (remplacé depuis par le capitaine de frégate ROSTAND).
M. le colonel de SAINT-PEREUSE, Chef du Service Historique de l’Armée de l’Air.
M. le colonel d’HERVE, Chef du Service Cinématographique des Armées.
M. CHARTON, Sous-Directeur du Service Historique de l’Armée.
M. HENNEQUIN, Chef du Bureau des Archives administratives de la Guerre.
M. le médecin-commandant GAUBENS, de la Direction des Services de Santé des Armées.
M. le commandant FOUCHE, de la Sous-Direction de la Gendarmerie.
M. le commandant PETITJEAN, du Service Historique de l’Armée.
M. REUSSNER, chargé des travaux historiques au Service Historique de la Marine.
M. DENIZET, Chef du Service des Archives et Bibliothèques de la Marine.
M. LAROCHE, Chef du Service des Archives de la France d’Outre-Mer.
M. FABRE, Archiviste-bibliothécaire au Secrétariat d’État à la Guerre.
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Ont collaboré à la composition de cette étude dont le travail d’ensemble a été dirigé par les soins de Mlle Lenoir, archiviste-paléographe, secrétaire de la Commission supérieure des Archives de la Défense nationale, en ce qui concerne :
Le Centre interarmées de Documentation militaire, le colonel Renié, directeur du C.I.D.M. ;
Les Services de Santé des Armées, le médecin-commandant Gaubens, le médecin-colonel Hassenforder, conservateur du Musée du Val-de-Grâce, M. Blaessinger, ancien bibliothécaire de l’École du Service de Santé militaire de Lyon ;
La Gendarmerie nationale et la Justice militaire et maritime, le commandant Fouche et le commandant Maurisque ;
Le Service cinématographique des armées, le lieutenant-colonel d’Herve, chef du S.C.A. ;
La Section géographique de l’Armée, le lieutenant-colonel Tingry, chef de la Section géographique de l’Armée ;
L’Armée de Terre, le colonel de Virieu, chef du Service historique de l’Armée, Mlle Lenoir, archiviste-paléographe, archiviste du Service historique de l’Armée, M. Devos, archiviste-paléographe, archiviste adjoint au Service historique de l’Armée, M. Lacroix, bibliothécaire de l’Inspection du Génie, le commandant Ramanantsoa, de la Section d’étude et d’information des Troupes coloniales ;
L’Armée de Mer, M. Denizet, archiviste-paléographe, chef du Service des archives et bibliothèques de la Marine, M. Reussner, chargé des travaux historiques au Service historique de la Marine ;
L’Armée de l’Air, le lieutenant-colonel de Saint-Pereuse, chef du Service historique de l’Armée de l’Air.