Politique et diplomatie - Assistance politique, ingérence humanitaire
Namibie, Cambodge, Yougoslavie, Somalie, Mozambique, autant d’opérations, fondées sur un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, et ayant pour but de transformer une situation de dépendance, de désordre, en un ordre capable de satisfaire les besoins élémentaires — nourriture, santé, sécurité, participation politique — d’une population.
En cette fin du XXe siècle, le maintien de la paix change de signification. Dans l’esprit originel de la Charte, il s’agit d’arrêter ou d’empêcher des affrontements armés, dans l’attente d’un éventuel règlement politique ; telles sont, par exemple, les missions des casques bleus au Proche-Orient, entre 1956 et 1967, à Chypre, au Sud-Liban… Depuis la fin des années 80, avec la disparition de l’antagonisme Est-Ouest et le reflux de l’Union Soviétique, le maintien de la paix s’étend à toute crise susceptible de mettre en cause la stabilité, dans le sens le plus large du terme, d’une région : répression au Kurdistan irakien, guerre civile au Cambodge, éclatement de la Yougoslavie, anarchie et misère en Somalie.
Face à ces interventions, le vocabulaire varie d’un interlocuteur à l’autre : droit d’ingérence, devoir d’assistance ou d’urgence… Tout se mêle : humanitaire et politique ; organisations internationales, États, mouvements humanitaires. Cependant, des points de repère existent, des distinctions — d’abord entre l’humanitaire et le politique — s’imposent.
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