Politique et diplomatie - Quatre ans après la chute du mur de Berlin
Il y a quatre ans, le mur de Berlin et, au-delà, l’ensemble des régimes communistes d’Europe orientale s’effondrent en trois mois. Ce qui apparaît comme une formidable forteresse, tenue par la puissance politique et militaire soviétique, se disloque de l’intérieur sous le poids de ses propres rigidités. L’Alliance atlantique proclame bientôt haut et fort qu’elle est la meilleure de toute l’histoire des hommes, puisqu’elle a triomphé sans avoir eu à faire la guerre.
Avec le recul du temps et l’examen des archives, il est clair que le communisme est mort de ses contradictions internes (pour utiliser un vocabulaire marxiste fort approprié).
Lors de la révolution de 1917, le communisme incarne cet espoir millénariste, qui ne cesse de renaître à travers les utopies successives : apporter à l’humanité une société parfaite, dans laquelle les besoins de chacun seraient satisfaits. De plus, le communisme acquiert une terre, une patrie : l’Union Soviétique. Avec Staline, l’URSS se bâtit comme une forteresse, se coupant du monde, dans l’attente de l’épreuve décisive : la révolution ou la guerre mondiale, devant s’achever par l’avènement sur toute la planète des « lendemains qui chantent » ; mais le rêve, pris au piège de la réalité, de ses ambiguïtés, de ses luttes, se fossilise.
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