Avenir de la défense militaire française
En 1972, M. Michel Debré, ministre d’État chargé de la Défense nationale, fit paraître un livre blanc élaboré sous ses directives par les responsables de l’époque des armées et de l’armement, en liaison étroite avec le centre de prévision directement rattaché au ministre et chargé de la rédaction.
L’intérêt de ce document était triple : il permettait de réaffirmer clairement les principes de la politique de défense décidés par le général de Gaulle disparu depuis 18 mois, ce qui empêchait les nombreux détracteurs de prendre le prétexte de cette disparition pour critiquer les mesures prises et changer de politique ; il fixait les missions des forces armées dans le contexte de l’époque ; il permettait d’élaborer une politique d’armement grâce à des lois de programmes (et non de programmation) qui, si elles avaient été respectées, devaient permettre aux armées de faire face à toutes les missions envisagées.
Depuis près de quatre ans, le contexte international a changé. Il est grand temps d’en tenir compte pour décider les orientations à donner à notre défense, sans oublier qu’il faut à peu près 10 ans pour réaliser un système d’arme moderne. Avant tout, il ne faut pas perdre de vue les buts essentiels des moyens militaires de défense : assurer en toutes circonstances la sécurité des territoires et des citoyens français où qu’ils se trouvent ; participer, par les armes, à des interventions considérées par les responsables politiques comme nécessaires au maintien du rôle que la France entend avoir dans le monde.
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