Décembre 1993 - n° 548

À propos du Livre blanc

Concevoir un Livre blanc sur la défense est, en France, un exercice singulier. C’est un acte majeur par lequel est définie une politique de défense qui vaudra pour toute la période à venir, énonce les principes stratégiques dont elle devra s’inspirer et en déduit les orientations principales à prendre pour l’ensemble des systèmes d’armes et, dans une certaine mesure, pour les structures, la posture et le format des armées. Lire les premières lignes

  p. 9-22

En 1972, M. Michel Debré, ministre d’État chargé de la Défense nationale, fit paraître un livre blanc élaboré sous ses directives par les responsables de l’époque des armées et de l’armement, en liaison étroite avec le centre de prévision directement rattaché au ministre et chargé de la rédaction. Lire les premières lignes

  p. 23-33

Au moment où j’écris ces lignes, en octobre 1993, les personnalités et les experts de la commission de préparation du futur Livre blanc sur la défense ont accumulé depuis plusieurs mois une masse considérable d’informations et de réflexions et rédigé un rapport d’étape, dont je n’ai pas connaissance. Mon témoignage sera donc celui d’un observateur extérieur, dont le seul avantage est de bénéficier du recul du temps pour tenter de comparer la situation d’aujourd’hui à celle qui avait permis, en 1972, d’exposer la politique de défense de mon pays. Lire les premières lignes

  p. 35-43

La formule d’un « Livre blanc sur la défense » est courante. Que celui-ci soit annuel comme en Corée, plus ou moins triennal comme en Grande-Bretagne, voire d’une périodicité changeante comme c’est le cas outre-Rhin où paraîtra l’an prochain le premier Livre blanc depuis la réunification allemande, l’objectif est pour l’essentiel d’informer l’opinion publique sur la doctrine, les moyens et les finances dans un souci de vulgarisation et de transparence. Lire les premières lignes

  p. 45-57

Repères - Opinions - Débats

En juin 1993, l'auteur traitait déjà des problèmes de défense dans notre dossier « L’Amérique de Clinton ». En octobre, le général Bernard de Bressy abordait un thème qui prend de plus en plus d’importance : la projection de puissance des États-Unis. Cette fois-ci, l'auteur nous apporte de nombreuses précisions sur la politique de défense américaine telle que la conçoit le secrétaire à la Défense, Les Aspin, et conformément, bien évidemment, aux directives du président Bill Clinton. Lire les premières lignes

  p. 59-73

L'auteur, attaché de recherche à l’Institut de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Bruxelles), s’efforce de dresser l’état de ce qui reste de l’aéronautique navale soviétique. En tout état de cause, on peut se demander a posteriori quelle était la valeur opérationnelle exacte de cette immense marine qu’avait construite l’amiral Gorshkov. Lire les premières lignes

  p. 75-81

L'auteur, ancien commandant de l'École interarmées du renseignement et des études linguistiques (Eirel), est actuellement directeur de l'Institut d'étude et de stratégie de l'intelligence économique, département de la Société française de stratégie et de conseil. La richesse de cet article nous a contraints à le publier en deux livraisons. Ici, nous verrons le concept d'intelligence économique et son application au Japon, en Allemagne et aux États-Unis, tandis que dans notre numéro de janvier 1994, sera présenté un modèle souhaitable pour notre pays. Lire les premières lignes

  p. 83-104
  p. 105-112

À la lumière de tous les événements de ces dernières années, l'auteure nous fait part de ses espérances et de ses craintes sur cette « poudrière » qu'est la région du golfe Arabo-Persique.

  p. 113-123

Voici bien longtemps que notre revue n’avait traité de l’Afrique du Sud, et pourtant que de bouleversements s’y sont produits ces dernières années ! Voici un article de synthèse remarquable sur cette région qui joue un rôle important dans la stratégie mondiale. Les auteurs ont séjourné en république d’Afrique du Sud au cours de l’été 1993 et ont eu de nombreux contacts avec de hautes personnalités qui ont bien voulu leur donner de précieuses informations. Lire les premières lignes

  p. 125-141

L'auteure traite des relations économiques de la Chine, ce pays aux immenses possibilités et en particulier du souhait très fort de ce dernier d'être réintégré au Gatt ; elle nous présente et nous explique toutes les difficultés que ce « retour » soulève.

  p. 143-153

Il y a presque trois ans, le professeur Chantebout nous présentait un tableau « idyllique » de la Corée du Nord. En fait, et quels que soient les régimes politiques en cause – et en Asie, les modes de pensée n'ont rien à voir avec les nôtres –, il faut comprendre que le PNB du Nord est douze fois inférieur à celui du Sud, et pour deux fois moins d'habitants seulement ! Toujours est-il que le récent voyage du président de la République en Corée du Sud nous convainc bien que nous devons grandement étendre nos relations avec ce « dragon ». C'est ce que nous démontre aussi l'auteur.

  p. 155-166

Chroniques

La part croissante prise depuis 1992 par l’armée française aux opérations de l’ONU a conduit l’État-major des armées (EMA), pour ce qui concerne les observateurs, et l’État-major de l’armée de terre (EMAT), pour les cadres et la troupe des unités ainsi que pour les officiers d’état-major, à organiser une formation spécifique « ONU ». Lire la suite

  p. 167-169
  p. 170-176

Divisée entre populations des plateaux et de la plaine, mosaïque d’ethnies et de langues partagée en deux groupes religieux à peu près égaux, l’un copte, l’autre musulman sunnite, l’Érythrée accède à l’indépendance le 24 mai 1993 après trente années de guerre et de destructions. Lire la suite

  p. 177-179

Créé le 1er septembre 1993, le Commandement de la doctrine et de l’entraînement (CDE), directement subordonné au général Chef d’état-major de l’armée de terre (Cémat), a pour missions générales : étudier l’évolution des formes de combat ; proposer la doctrine d’emploi des forces terrestres et les systèmes de commandement et d’information opérationnels ; apporter son concours à l’organisation et à la conduite de l’entraînement des forces et, sur ordre, participer à la constitution d’éléments de commandement opérationnels. Lire les premières lignes

  p. 180-181

L’École supérieure de guerre navale (ESGN) avait presque un siècle d’existence. Créée en 1882, elle avait dû attendre 1895 pour voir le jour à Brest à bord des croiseurs Amiral Charrier, Latouche-Tréville et Suchet. Abandonnant Brest deux ans plus tard, elle s’était ensuite installée à Paris, à l’École militaire qu’elle ne devait plus quitter jusqu’à ce jour de mai 1993 où, vaincue par une lame de fond interarmées, elle avait dû se résigner à programmer une dernière leçon destinée aux stagiaires de l’ultime promotion, la 84e, puis fermer ses portes. Lire la suite

  p. 182-184

De tout temps, la formation des pilotes a été une préoccupation majeure pour l’État-major de l’Armée de l’air (EMAA). Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les élèves pilotes ont connu successivement les bases de l’US Air Force, les écoles implantées en Afrique du Nord puis, plus récemment, les bases installées en métropole. Les plus anciens des pilotes de chasse encore en activité ont été formés sur North American T-6 Texan. Depuis, les nouvelles générations de pilotes issus de l’École de l’air ont tous connu le célèbre Fouga-Magister, en service dans l’Armée de l’air depuis la fin des années 1950. Après plus de trente ans de service, cet avion arrive en fin de vie et, à l’occasion de son remplacement prochain, un nouveau cursus de formation des pilotes a été élaboré par le Commandement des écoles de l’armée de l’air (CEAA). Conçu dans une optique de recherche d’efficacité et d’économie, ce nouveau cycle de formation sera mis en vigueur en 1994. Approuvé par l’EMAA, il concernera les élèves pilotes des trois armés formés dans les écoles du CEAA. Lire la suite

  p. 185-187

Pour la 5e fois depuis février 1986, les représentants de 47 pays et communautés ayant en commun l’usage du français se sont réunis au sommet à Maurice, du 16 au 18 octobre 1993. Lire la suite

  p. 188-190
  p. 191-194

Bibliographie

Pierrick Le Jeune : La coopération policière européenne contre le terrorisme  ; Éditions Bruylant, 1992 ; 281 pages - Pierre Morisot

On est prié de ne pas oublier la sécurité parmi les objectifs de la construction européenne. Qu’un enseignant lyonnais fasse paraître à Bruxelles un livre consacré à la lutte concertée contre le terrorisme constitue un pas encourageant dans la bonne direction. Lire la suite

  p. 195-196

Thomas Lindemann : Des Allemagnes et de l’Allemagne  ; Éditions FEDN, 1993 ; 94 pages - Pierre Morisot

Est-ce donc une manie chez les Allemands de publier en France les résultats de leurs introspections ? On souhaite en tout cas à Herr Lindemann d’obtenir, à 160 ans d’intervalle, autant de succès et de gloire que son illustre prédécesseur dans le choix des titres, le chantre de Fräulein LoreleiLire la suite

  p. 196-197

Jean-Philippe Beja (dir.) : Hong-Kong 1997-Fin de siècle, fin d’un monde ?  ; Éditions Complexe, 1993 ; 159 pages - Pierre Morisot

Le 1er juillet 1997 verra, avec la restitution de Hong Kong à la Chine, le terme hautement symbolique d’une ère marquée en son début par « l’arrogance britannique et l’humiliation chinoise ». Cinq auteurs font ici le point sur la situation de la colonie et s’interrogent sur les suites possibles d’un événement qui ne se situe plus dans le long terme. Lire la suite

  p. 197-198

Pierre Dufour : Soldats de l’espoir – L’action humanitaire des armées  ; Éditions Lavauzelle, 1993 ; 149 pages - Michel Klen

La France est de loin le premier pourvoyeur au monde d’assistance médicale aux pays en voie de développement. Cette aide est notamment fournie par le Service de santé des armées (SSA) qui bénéficie d’un important capital de sympathie dans beaucoup d’États du Tiers-Monde, en particulier en Afrique. Les entreprises humanitaires de nos médecins et infirmier(es) militaires français ont été nombreuses ces dernières années. Parmi celles-ci, les opérations de la « Bioforce » ont revêtu un aspect original et spectaculaire. Cette « véritable force de frappe biologique » a été créée il y a une dizaine d’années pour procéder à l’évaluation des épidémies, à leur traitement et à la lutte contre leur extension. Mise en œuvre en quelques heures seulement et disposant de moyens logistiques (notamment aériens) importants, elle a obtenu des résultats probants pour enrayer des épidémies graves de choléra (Mali, Sao Tome, Pérou, Argentine), de rougeole (Djibouti, Guinée) et de méningite (Tchad, Guinée, Centrafrique). Lire la suite

  p. 198-198

Revue Défense Nationale - Décembre 1993 - n° 548

Revue Défense Nationale - Décembre 1993 - n° 548

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Décembre 1993 - n° 548

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