Les drames modernes de la « défense »
« Ne pas subir » Maréchal de Lattre
« Faire la guerre, c’est attaquer » Général Mangin
À la base de la détérioration des relations internationales il y a toujours eu la méfiance. Méfiance sage ou maladive dans les desseins des leaders étrangers, qui cherche à confirmer ses soupçons dans les moindres réalisations concrètes entreprises chez le voisin et s’exaspère dès que ce dernier paraît vouloir cacher quelque chose. Le grand drame de notre temps tient à ce que cette méfiance a un fondement de plus en plus légitime : ne pas se laisser surprendre par une agression, et l’on sait ce qu’aujourd’hui signifie une telle éventualité.
La puissance destructive et l’instantanéité de mise en action des armes modernes, l’accélération indéfinie du rythme imposé aux opérations par le rapide accroissement des vitesses de transmissions, de concentration, de déplacement des forces de toute nature et, par suite, l’extension croissante des zones intéressées, font que les guerres d’aujourd’hui ne sont plus seulement « le choc de deux volontés » mais une course « à mort » pour l’obtention et la conservation de l’initiative vis-à-vis de l’adversaire, dans tous les domaines, avant comme pendant le déroulement des hostilités.
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