Depuis le siècle des Lumières, notre pays n'a pas cessé d'éprouver le sentiment d'une responsabilité morale particulière à l'égard du monde, largement fondée sur la croyance en l'universalité de valeurs comme celles des droits de l'homme et des principes démocratiques indissociables par ailleurs du droit des nations et des peuples à disposer d'eux-mêmes. Il n'est donc pas étonnant que la France ait été particulièrement sollicitée par la communauté internationale pour participer aux opérations de maintien de la paix que le désordre des temps rend de plus en plus nécessaires et qu'elle ait jugé de son intérêt et de son ambition traditionnelle de s'y engager pleinement. Ne faut-il pas s'interroger sur la manière dont nous concevons et organisons notre participation à ces nouvelles formes d'intervention ? Un groupe d'auditeurs de l'IHEDN nous livre ses réflexions sur ce sujet délicat.